Review 1823 : Gutslit – Carnal

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Gutslit reprend son carnage.

Créé en Inde en 2007 par Gurdip Singh Narang (basse, Hollow Point), le groupe complété par Aaron Pinto (batterie, Hollow Point), Aditya Barve (chant) et Prateek Rajagopal (guitare) annonce en 2023 la sortie de son troisième album, Carnal.

L’album débute dans la lourdeur avec Son of Sam et ses riffs massifs qui mettent autant en avant la violence et les sonorités groovy accrocheuses avant d’être rejoints par des parties vocales puissantes, parfois complétées de quelques choeurs. Le son est extrêmement efficace, laissant le blast diriger les accélérations ou les moshparts tout comme sur Matriarch qui laisse les musiciens placer des parties plus complexes et saccadées avant que les breaks ne nous écrasent. Julien Truchan (Benighted, Néfastes) rejoint le quatuor pour Bind Torture Kill, une composition ravageuse dont le titre évocateur renforcera les influences Grindcore savages tout en restant ancré dans une approche assez Old School, laissant aux deux vocalistes une totale liberté avant que The Killing Joke ne laisse des sonorités malsaines se joindre à la rage. Bien qu’une rapide voix samplée nous offre un moment de répit, le morceau ne perd pas une seule seconde pour frapper de toutes ses forces avec un groove pesant, puis Insidious prend la suite avec des patterns accrocheurs couplés aux parties vocales caverneuses. Le titre est court, et il laisse rapidement place à Body Snatcher qui nous matraque en permanence grâce à des riffs épais parfois couplés à des harmoniques dissonantes, rendant le son assez inquiétant avant que les leads ne proposent un passage plus doux. Le reste du morceau reste enraciné dans la violence, et il en sera de même pour Altar of Putridity qui propose une approche entêtante pour débuter, complétée par la suite par quelques riffs beaucoup plus vifs qui nous mènent sans mal à Primeval et à sa rythmique accrocheuse. Alors que l’on croît le titre fini après ces sonorités cybernétiques, il offre au groupe une dernière vague de sonorités inquiétantes pour clore l’album.

Gutslit nous avait manqué, et malgré un changement de vocaliste, le groupe est revenu en pleine forme pour nous présenter Carnal, réceptacle de leur travail de ces dernières années qui n’hésite jamais à frapper fort et juste.

80/100

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