Premier album pour Dieth !
Créé en 2022 par David Ellefson (basse, Altitudes & Attitude, ex-Megadeth, ex-KK’s Priest) suite à son départ de Megadeth, le musicien recrute Guilherme Miranda (guitare/chant, Krow, ex-Entombed AD) et Michal Lysejko (batterie, Morowe, Pagan Forest, ex-Decapitated) avec qui il travaille sur To Hell and Back. L’album sort en 2023 chez Napalm Records.
Le groupe est accompagné par Hubert Wiecek (guitare, Banisher, ex-Decapitated) en live.
To Hell And Back, le titre éponyme, est le premier à nous parvenir, laissant une longue introduction en son clair nous mener à un Death Metal brut teinté d’influences Thrash énergiques. Les parties vocales massives collent parfaitement à l’agressivité ambiante, à peine nuancée par les quelques samples aériens, puis le groupe adopte une énergie Punk sur Don’t Get Mad … Get Even! et ses choeurs motivants. La rythmique reste efficace et tranchante à souhaits, laissant les musiciens propose une approche relativement simple avant que Wicked Disdain ne revienne dans des sonorités plus sombres et inquiétantes, qui collent plutôt bien à leurs riffs pesants. Le groove malsain fera place à des influences plus joyeuses et entêtantes pour débuter Free Us All, mais les musiciens reviendront bien vite à la violence grâce à des riffs saccadés écrasants, qui feront eux-même place à des parties dansantes pour introduire le solo. Les mélodies entêtantes nous guident jusqu’au final, puis jusqu’à l’entraînante Heavy Is the Crown, qui mélange lourdeur et tonalités accrocheuses taillées pour la scène avec ironiquement une pointe de Heavy Metal dans les parties lead criardes. Walk With Me Forever renoue avec la douceur en s’inscrivant comme la Power Ballad de l’album, chantée avec émotion par David Ellefson pendant que ses camarades lui assurent une base très mélodieuse, puis Dead Inside reviendra laisser l’agressivité s’exprimer grâce à une saturation abrasive et à des patterns beaucoup plus vifs. L’énergie ne redescendra pas sur The Mark of Cain qui propose une rythmique assez Old School solide où la basse se permet quelques pointes plus mélodieuses pendant que la batterie déverse sa double pédale dévastatrice couplée à des parties vocales efficaces. La partie finale se montre plus aérienne avant de laisser place à In the Hall of the Hanging Serpents et à ses patterns accrocheurs qui laissent les leads proposer un son entêtant assez éloigné de l’esprit général, mais le mélange reste cohérent et il sera suivi par Severance, la dernière composition, qui bien que courte permet au groupe de placer quelques mélodies pour refermer son album avec une douce instrumentale.
Bien que venant d’univers relativement différents, les trois musiciens ont su forger à Dieth une identité versatile, laissant To Hell and Back placer des riffs agressifs ou des mélodies planantes avant de les mêler à leur guise.
70/100