Review 1882 : Deadspace – Unveiling the Palest Truth

Deadspace revit.

Depuis l’annonce de leur retour en 2021, Chris Gebauer (chant, Exitium Sui, Humanitas Error Est, Lebenssucht…), Herb Bennetts (batterie, Woewarden, Aviscerus), Thomas Major (guitare, Woewarden, Flesh Worship), Dan Jackson (basse, Woewarden, Crypt Crawler) et Theuns Olckers (guitare, Sheol of Abaddon) ne se sont pas reposés sur leurs lauriers. Après un EP qui réactualise certains de leurs titres phares, le groupe sort Unveiling the Palest Truth chez Immortal Frost Productions.

L’album débute par Enter the Valley of the Dead, une introduction pesante et oppressante où des sonorités dissonantes nous entourent pendant que nous pénétrons dans un univers sombre. La voix de Drew Griffiths nous accueille et nous mène hors du brouillard pour nous jeter dans Within His Wretched Tomb, où les riffs majestueux et les hurlements torturés nous attendent pour nous vomir leur noirceur étouffante en plein visage. La profondeur des cris reste impressionnante tout en s’alliant à merveille à cette rythmique effrénée ainsi qu’au passage plus lent et aérien, créant un contraste déchirant qui se poursuit lors de l’arrivée de la voix claire de Chris Gebauer sur le final, avant que Dwell in Desdemona ne nous autorise un très court instant de flottement qui sera bien entendu écrasé par le retour des riffs et des éruptions vocales. La batterie martiale donne un ton beaucoup plus agressif au son du groupe tout en nous laissant sombrer dans la terreur lors des parties les plus planantes, en particulier sur les derniers instants qui finiront par s’éteindre lentement pour laisser place à Unveiling the Palest Truth, le titre éponyme, qui nous enveloppe immédiatement dans sa froideur dissonante. Le rythme lancinant accompagné des quelques mots en arrière-plan se transformera soudainement en véritable déferlante aux racines Old School ravageuses qui finira par ralentir à nouveau tout en conservant la même rage au niveau du chant avant de s’éteindre brusquement, suivie par les claviers d’A Feast for the Rats, le dernier morceau, qui débute très lentement en restant ancré dans une noirceur poignante, que le groupe recouvrera de sa lourdeur habituelle. On notera également que le chant est plus virulent et sauvage que d’habitude, rendant le son aussi apocalyptique qu’hypnotique jusqu’au dernier instant.

L’évolution de Deadspace est très naturelle. Le groupe conserve sa base brute, faite de riffs malsains et oppressants, mais Unveiling the Palest Truth leur permet d’explorer la dissonance et la lourdeur, et de créer des atmosphères chaotiques qui colle parfaitement à leur nouvelle identité.

95/100

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