Review 1895 : Desecresy – Deserted Realms

Desecresy continue son œuvre.

Créé en 2009 par Tommi Grönqvist (tous instruments, ex-Slugathor) et Jarno Nurmi (chant, Nowen, Serpent Ascending, ex-Nerlich, ex-Slugathor) en Finlande, le duo signe immédiatement avec Xtreem Music et sort quatre album, avant de se séparer. Tommi Grönqvist garde alors les rênes du projet, qui continue en tant que one-man band, annonçant en 2023 la sortie de Deserted Realms, son huitième album.

Approaching Sound est la première composition à nous révéler ses tonalités étranges avant que la rythmique grasse n’explose avec des riffs massifs et des hurlements caverneux. Les leads hypnotiques participent également à l’ambiance étouffante du morceau, laissant parfois le musicien accélérer comme sur Spirits at the Cursed Ruins où la charge nous mène à une sorte de rituel mystique. La saturation reprendra le dessus tout en intégrant à sa masse sombre des parties aériennes mystérieuses qui développeront l’aura impie jusqu’à ce que Dark Chambers ne propose ses harmoniques dissonantes et oppressantes, qui collent parfaitement à sa rythmique entêtante et relativement lancinante qui nous transporte presque trop vite jusqu’à Green Monolith, qui va construire ses propres leads occultes sur une base saccadée. Les apparitions vocales semblent presque éthérées entre les sonorités brutes et lentes, qui prennent de l’ampleur lors de ce long solo avant de s’évanouir lorsque les claviers nous accompagnent jusqu’au final, puis sur From Beneath the Horizon, qui démarre à pleine vitesse. La rythmique va une nouvelle fois ralentir pour permettre aux leads de voleter dans l’air vicié, ravivant parfois quelques influences plus énergiques avant que The Cosmic Crypt ne place des tonalités mélancoliques dans ses harmoniques  ténébreuses, complétées parfois par des mélodies relativement accessibles. La violence pure refait surface sur Shroud of Mist, qui place des riffs plus énergiques entre deux passages sombres et planants qui accueillent à nouveau les claviers cybernétiques avant que l’album ne se referme grâce à Deserted Worlds et son ambiance post-apocalyptique où seuls leads et hurlements parviennent à résister à la rythmique massive et martiale avant que le son ne s’éteigne définitivement.

La lourdeur de Desecresy n’est atténuée que par des leads fantomatiques et entêtants sur Deserted Realms, faisant de l’album un véritable nuage de brume imposant et étouffant au sein duquel le musicien place également ses hurlements terrifiants.

80/100

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