Capra continue sa route.
Depuis sa création en 2016 par Jeremy Randazzo (batterie) et Tyler Harper (guitare), le groupe a recruté Trevor Alleman (basse) et Crow Lotus (chant) avant d’offrir un premier album en 2021. Après de nombreuses dates en live, ils annoncent la sortie d’Errors, leur deuxième album, chez Metal Blade Records / Blacklight, accompagnés par Dustin Coffman (Glassing) aux chœurs.
CHSF, le premier titre, démarre immédiatement avec une dose d’énergie pure aux racines Hardcore motivantes. Les parties vocales brutes collent parfaitement à l’approche groovy et ravageuse du titre, suivi par Tied Up et ses influences Punk qui se couple habilement à une saturation solide et abrasive. La composition est assez courte, et elle ralentira progressivement jusqu’à se montrer lourde et presque lancinante avant d’accélérer à nouveau pour un final explosif, qui nous mène à Silana et ses riffs agressifs mais relativement simples et entraînants. Le groupe enchaîne avec Trauma Bond et sa rythmique saccadée lente, voire même presque étouffante, qui va soudainement accélérer pour laisser les musiciens se déchaîner, mais la frénésie finira par retomber avant que Loser ne prenne la suite, plaçant des tonalités entêtantes et parfois grasses. L’introduction de Kingslayer, le titre le plus long, place lentement ses éléments avant de mêler les sonorités Old School à des patterns Thrash accrocheurs, en particulier sur la dernière partie. Le groupe accueillera Candace Kucsulain-Puopolo (Walls Of Jericho) au chant sur Human Commodity, le titre suivant, et sa violence décuplée qui en fait le morceau parfait pour la scène, tout comme Transplant qui ne perd pas une seule seconde pour laisser ses harmoniques cinglantes rejoindre une base rythmique déjà bien énervée. La moshpart écrasante ne fait que renforcer la puissance du morceau, qui sera suivi par la toute aussi solide Obligatory Existence et ses riffs pesants truffés de dissonance. L’album prend fin avec Nora, une composition aux saveurs Post-Rock planantes qui laissera même un peu de son clair rejoindre la dernière partie du morceau, histoire de conclure dans la douceur.
Capra est une véritable boule d’énergie qui devient aussi contagieuse qu’inarrêtable une fois lancée. Errors représente une demie-heure de rage, de riffs saccadés et d’influences agressives qui se mêlent et explosent à longueur d’album.
85/100