Heretoir signe sa deuxième sortie de l’année.
Après un court EP sorti en mai, 2023 est également l’année où Eklatanz (chant/guitare, ex-Agrypnie, live pour Austere, Dornenreich), Nathanael (basse/chant, Bonjour Tristesse, ex-King Apathy, ex-Thränenkind), Max F. (guitare, ex-King Apathy, ex-Thränenkind), Nils Groth (batterie, Emissary of Suffering, ex-Fäulnis, ex-Ophis, ex-Thränenkind) et Kevin Storm (guitare, Fleetburner, ex-Heidevolk, live for Gaerea, Kalmah, Saor, Shining…) annoncent la sortie de leur troisième album, Nightsphere, chez AOP Records.
Le groupe est également aidé par Nikita Kamprad (Der Weg Einer Freiheit, live pour Los Males del Mundo) au chant.
Sanctum – Nightsphere Part I débute dans une douceur apaisante, laissant une guitare claire et quelques claviers ambiants nous accompagner avant de rejoindre le reste du groupe, y compris un chant envoûtant. Les hurlements saisissants apparaissent soudainement, incitant la rythmique à se renforcer et à adopter des choeurs lancinants, créant un contraste important avec les passages les plus agressifs tout en restant en accord avec les moments majestueux, puis Twilight of the Machines prend la suite en accueillant Tim Yatras (Austere, Autumn’s Dawn). Le morceau conserve cette approche lente et presque apaisante, seulement troublée par les hurlements qui l’assombrissent jusqu’à ce break calme avant l’explosion viscérale aux racines Old School qui met en lumière les différentes voix qui se perdent dans la dissonance, avant de finalement laisser Pneuma nous inonder de ses sonorités lumineuses. Exclusivement instrumentale, l’interlude nous laisse profiter de ses claviers éthérés et planants avant que Glacierheart – Nightsphere Part II ne fasse revivre la saturation avec des sonorités entêtantes et immédiatement accrocheuses, où les différentes parties vocales viennent à nouveau errer. Pourtant longue de plus de dix minutes, la composition est tellement naturelle qu’elle semble passer en un éclair de la quiétude à une fureur instinctive et profonde, laissant l’une répondre à l’autre en nous menant après son point d’orgue à The Death of Man, la dernière composition, qui commence par nous oppresser avec un son épais suivi de tonalités beaucoup plus simples et épurées qui finiront par disparaître au loin.
Heretoir m’a rappelé à quel point j’ai pu être fasciné par leur précédent album. Nightsphere propose avec des éléments similaires aussi contradictoires qu’opposés une approche certes différente, mais tout aussi saisissante et contemplative.
95/100