Review 1936 : Farsoth – Morbid Symphonies

Entendez-vous la mélodie de Farsoth ?

Créé en 2020 en Suède, le groupe s’est déjà illustré avec un premier album en 2022. En 2023, Joakim Mikiver (chant, Tormention, ex-Crawl, ex-One Hour Hell), Jari Kuusisto (guitare, Leech, ex-Carnal Forge), Jonas Magnusson (basse, Facebreaker) et Johnny Nymark (guitare, Fuel for Nightmares) signent avec Black Lion Records pour la sortie de leur deuxième album, Morbid Symphonies.

La batterie a été enregistrée par Teddy Möller (Gauntlet Rule, Loch Vostok, One Hour Hell, ex-Hexed).

Hate, le premier titre, va donner le ton pour l’ensemble de l’album : on y retrouve un Death Metal gras au son de tronçonneuse intransigeant, mais dont le mix laisse chaque instrument à sa place. La basse grondante et le blast ravageur assurent cette base agressive sur laquelle guitares et hurlements sauvages se posent en compagnie de quelques leads entêtants, puis on la retrouve sur Nothingness et ses tonalités sombres, en partie dues aux harmoniques inquiétantes. Les riffs restent gras et puissants comme on les aime, puis Infernal Bondage nous offre un sample intrigant avant que sa rythmique accrocheuse n’entre en jeu, offrant un contraste intéressant entre l’accessibilité des patterns et la lourdeur de la saturation, avant que le groupe ne reparte à pleine vitesse sur Morbid Symphony, le titre éponyme, avec Alexander Högbom (October Tide, ex-Centinex, ex-Demonical…). Aucun temps mort n’est au programme sur cette composition assassine qui enchaîne sans broncher des riffs efficaces avant de laisser Bound to Death prendre le relai avec un groove brut qui accueille des parties vocales intenses et légèrement différentes, donnant à ce titre une touche particulière. Afterlife prend la suite avec une introduction plus mélancolique qui donnera à ce morceau sa froideur que l’on retrouvera sur le refrain et ses accents plus majestueux avant un final lancinant, puis Provoke Me repart dans une approche entraînante avec des riffs groovy qui conservent une part d’agressivité grâce à leur lourdeur. Une véritable tronçonneuse fera son apparition après un break massif, puis le hurlement final nous mène à Your Death qui ralentit la cadence pour nous écraser sous sa rythmique pesante tout en incluant quelques petites accélérations avant de se déchaîner à nouveau avec Rotten Flesh Stew qui pioche dans ses racines Old School pour alimenter la déferlante. Le titre reste efficace de bout en bout, puis il laisse World Beyond refermer l’album, d’abord avec une introduction lugubre et angoissante, puis avec des vagues de double pédale solides couplée à ces hurlements chaotiques permanents.

Farsoth fait honneur à ses racines suédoises avec Morbid Symphonies, mettant le traditionnel son de tronçonneuse à l’œuvre dans ses compositions. Qu’elles soient rapides et tranchantes ou plus lentes et écrasantes, elle ne manqueront pas de vous marquer !

95/100

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