Review 1942 : Shadowspawn – Blasphemica

Les danois de Shadowspawn sont de retour.

Après un deuxième album en 2021, Nicolai Cheung (guitare), Kelvin Dam (basse), Bue Torin Jensen (chant) et Oliver Ragnar Larsen (guitare) accueillent Lukas Meier (batterie, Sacrificial, ex-The Petulant) pour créer Blasphemica, leur troisième album.

L’introduction laisse une voix samplée nous conter quelques mots avant que Bonesong, le premier titre, ne frappe avec un son brut surmonté de cris rocailleux. Les riffs lourds et saccadés offrent quelques opportunités aux leads tranchants d’apporter du relief à l’agressivité avant que Blasphemica ne place ses tonalités sombres et inquiétantes à une base Old School entêtante. Les parties vocales sont parfois renforcées de quelques chœurs, leur donnant une touche différente alors que Desert Serpent adopte des harmoniques intrigantes qui créent une certaine dissonance avec les parties les plus massives. Color Me Dead propose immédiatement une approche plus directe et agressive grâce à des riffs saccadés couplés à la voix puissante en nous menant à Lacerations et son introduction faite de sonorités éthérées avant de revenir à une rythmique solide. Les leads continuent d’apporter des éléments plus aériens alors que Vanity Of The Wicked revient à des tonalités solides qui nous matraquent en permanence, même lorsque le groupe développe habilement des tonalités plus imposantes. Le son redevient plus mystérieux avec Absolution In Flesh qui ne se prive pas pour laisser la violence s’exprimer pleinement sous ce voile sombre qui persiste également sur Sacrament of Deceit, qui est probablement le titre le plus intéressant de l’album selon moi, grâce à ses différentes nuances qui s’enchaînent naturellement. On retrouve un groove lancinant sur Echoes Of Human Debris, la composition suivante, dont les leads s’envolent régulièrement pour nous lacérer, puis le final explosif nous laisse après un rire possédé avec Thrive In Sadness, le dernier morceau, qui débute avec une basse lancinante, pour laisser les autres instruments rejoindre l’assaut et refermer l’album avec la même rage.

Shadowspawn tire profit de ses racines Old School pour développer avec Blasphemica un Death Mélodique abrasif de très bonne facture. Les amateurs de son rocailleux et entêtant seront sans aucun doute conquis !

85/100

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