Review 1959 : Night Crowned – Tales

Night Crowned s’éveille à nouveau.

Créé en 2016 en Suède, le groupe réunissant H. Liljesand (guitare, Avdagata, Cipher System, ex-Nightrage, ex-The Unguided), J. Jaloma (batterie, Avdagata, Dark Funeral, Ironmaster, ex-Bloodshot Dawn), J. Eskilsson (guitare/chant, Cipher System), K. Romlin (chant, Mist of Misery, ex-Disrated) et P. Eldor Pettersson (basse, Despite) annonce la sortie de Tales, son troisième album, chez Noble Demon.

Le groupe attaque avec la majestueuse mais extrêmement virulente De Namnlösa, où ils accueillent Jens Rydén (Thyrfing, ex-Naglfar) pour renforcer les parties vocales, créant sans mal un véritable ouragan viscéral et sombre. La fureur ne redescend jamais, même lorsque la rythmique ralentit un court instant, laissant finalement place à She Comes at Night, un titre relativement plus enjoué où les sublimes orchestrations répondent à des riffs imposants. Therése Thomsson (Disdained, Sadauk) rejoint les musiciens pour un break aux accents Folk avant de laisser la violence s’exprimer à nouveau en nous menant à Nattramn, un titre oppressant et assez lourd par moments. Les mélodies aériennes se glissent dans les passages les plus pesants, avant de finalement retrouver des claviers solennels sur Loviatar, le titre suivant, qui place habilement des patterns sauvages pour compléter le blast, créant un contraste avec les moments les plus calmes, où le chant clair apparaît. Les musiciens enchaînent avec Flickan Som Försvann et son introduction mélodieuse qui donne finalement naissance à une rythmique accrocheuse assez accessible, mais qui se renforcera en offrant aux deux voix un terrain de jeu ravagé. Les leads assurent un final explosif suivi par la toute aussi vive Strandvaskarens Hymn, alternant riffs rapides et passages plus modérés mais relativement inquiétants, puis ce sont des harmoniques tranchantes que l’on retrouve sur Lupus Luna et ses influences Old School agressives. Therése Thomsson apporte à nouveau une touche de douceur à ce morceau, qui finira par s’éteindre pour laisser Old Tales clore ce troisième chapitre avec un son abrasif fait de blast et de riffs rapides, le tout surmonté par les claviers imposants et les cris perçants du vocaliste qui se déchaîne littéralement.

Night Crowned continue sur sa lancée avec un troisième album tout aussi viscéral et dévastateur que l’étaient les précédents. Tales ne fait pas dans la finesse, combinant des racines Old School avec des claviers majestueux pour développer sa force de frappe.

85/100

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