Cinquième chapitre pour Cemetery Urn.
Avec Suffer the Fallen, le groupe Australien mené par Andrew Gillon (guitare, Abominator), complété ici par Brandon Gawith (batterie, Vahrzaw, ex-Eskhaton) et Chris Volcano (chant, Abominator, ex-Deströyer 666, ex-Ignivomous) continue son aventure avec Hells Headbangers Records.
Le groupe frappe immédiatement avec Damnation is in the Blood, un amas de riffs lourds, de blast et de vociférations massives, laissant son mix Old School rendre le mélange aussi crasseux qu’efficace. Que ce soit à vive allure ou en laissant les influences Doom pesantes s’exprimer, le son reste abrasif, tout comme sur Kill at a Distance et son énergie malsaine qui vomira quelques leads tranchants entre deux parties vocales épaisses. L’approche reste agressive avec Savage Torment, composition qui suinte littéralement le Death Metal des années 90 lors de ses phases les plus virulentes, mais qui sait également placer des parties lentes et contemplatives avant de laisser Embers of the Burning Dead prendre sa place en s’axant sur des harmoniques saccadées. Les musiciens conservent une rythmique vive et épaisse pour alimenter le contraste et faire ressortir correctement chaque élément, y compris sur le passage chaotique avant le final qui mène à Room of Depravity et son introduction presque mélancolique. Sans surprise, le groupe amène rapidement des riffs imposants et massifs, mais aussi des grognements inattendus qui s’intègrent bien aux parties lentes avant de repartir à toute allure sur Suffer the Fallen, alliant rythmique accrocheuse, blast solide et les habituelles parties vocales étouffantes. Des pointes d’énergie brute se font également sentir sur ce titre, qui est suivi par la toute aussi intense Compulsive Degradation où les guitares criardes rencontrent une section rythmique infatigable. Le morceau prend soudainement fin, et laisse It Will End in Death, le dernier titre, placer sa base ravageuse sous des guitares explosives, profitant tout de même de la partie lancinante du centre pour nous étouffer avant de repartir avec rage.
Les riffs pesants de Cemetery Urn prennent racine dans un Death Metal solide qui a déjà fait ses preuves, mais l’addition des influences Doom rend Suffer the Fallen encore plus brut et plus massif.
80/100