Review 2036 : Engulf – The Dying Planet Weeps

Engulf célèbre la sortie de son premier album.

Après trois EPs sortis chez Everlasting Spew Records, le musicien américain Hal Microutsicos (chant/instruments, Blasphemous) continue son partenariat avec le label pour dévoiler en 2024 la sortie de The Dying Planet Weeps.

Il est aidé par Giacomo Gastaldi (basse, Bloodshot Dawn, Darkend, ex-Aran Angmar…) pour l’enregistrement.

Withered Suns Collapse, le premier titre, nous dévoile d’abord des sonorités inquiétantes avant de laisser la rythmique exploser pour créer des riffs massifs et complexes. Les parties vocales suivent ce principe de brutalité assumée malgré quelques passages plus orientés Prog grâce à des sons aériens et dissonants, puis Bellows From The Aether continue dans cette approche travaillée et contrastée grâce à des patterns saccadés qui ne semblent nous laisser aucun répit en compagnie de Kevin Muller (Alluvial). Le titre est relativement court, et il nous mène à The Nefarious Hive qui joue d’abord sur la rapidité puis sur un groove accrocheur qui complète la lourdeur avant d’accueillir Sven de Caluwé (Aborted, Coffin Feeder, Fetal Blood Eagle) pour créer une touche plus sauvage. Le final ne nous libèrera que pour laisser Ominous Grandeur nous hypnotiser puis nous piétiner frénétiquement grâce à une batterie très présente, qui envahit même les passages les plus planants et recherchés. Le musicien revient aux tonalités angoissantes avec l’introduction de Lunar Scourge qui sera rapidement effacée pour permettre aux riffs énergiques de frapper avant que les hurlements ne refassent surface pour les accompagner, puis Patrick (Construct of Lethe, Near Death Condition) vient lui prêter main forte Plagued Oblivion, créant des sons inattendus dans ce bloc de rage. Chris Kelly (Alustrium, Babymetal’s Kamiband, ex-Galactic Empire) et Enrico « Hater » (Hideous Divinity, Eyeconoclast) rejoignent Earthbore, le plus long titre de l’album, qui se trouve également être le plus diversifié : la violence reste la base de tout, mais elle se pare très souvent de mélodies entêtantes et léchées pour s’exprimer pleinement avant de laisser place à The Dying Planet Weeps, le titre éponyme et outro mélancolique de cet album qui s’éteint peu à peu.

C’est entre complexité et riffs saccadés qu’Engulf trouve sa place. Chaque note est destinée à servir au mieux la puissance des morceaux de The Dying Planet Weeps, un album riche mais relativement difficile d’accès.

80/100

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