Aviez-vous déjà entendu parler de Litosth ? Moi non.
Créé en 2016 au Brésil, le groupe mené par Maicon Ristow (chant/tous instruments, I Gather Your Grief, ex-Swords at Hymns) et Wendel Siota (paroles, Dark Celebration, I Gather Your Grief) signe avec Personal Records pour la sortie de Cesariana, son troisième album.
Le duo attaque avec In Waves, une première composition imposante mais également lancinante qui accueille riffs efficaces et mélodies glaciales pour accompagner le chant rocailleux. Quelques orchestrations viennent renforcer les passages saccadés avant un final majestueux, qui nous mène à Whipping Bottles, un véritable océan de noirceur aussi douce que fascinante, et qui occupe facilement notre esprit. Le chant est également plus lent, se transformant même temporairement en voix parlée avant que l’instrumentale ne devienne plus chargée, puis Time Doesn’t Heal va dévoiler un rythme plus soutenu, qui colle parfaitement aux sonorités vives et épiques. Le musicien intègre également quelques parties plus martiales qui nous permettent de profiter pleinement des claviers tout comme sur l’hypnotique The Clay Messiah qui infuse ses riffs sombres avec des influences mystérieuses et menaçantes. Le titre s’autorise également quelques envolées plus douces avant de laisser A Ofensa prendre la suite avec un son tout aussi inquiétant qui place des passages lents et dissonants entre ses phases de blast intense. Les leads entêtants prennent aussi des teintes plus pesantes, mais le groupe reviendra à la quiétude sur l’introduction de The Argonaut, qui rappelle des accents Post-Rock enivrants avant de revenir au Black Metal brut auxquelles les harmoniques se greffent naturellement. Le ton reste glacial, alors que Caesarean va développer une approche assez différente, presque même enjouée des leads tranchants qui hantent le morceau, tout en conservant les pointes de férocité grâce aux accélérations. L’album prend fin avec The Vaccum Extractor Paradigm, le titre le plus long, qui place des tonalités lumineuses avant la déferlante de riffs au rythme changeant, qui nous conduit à l’inévitable silence.
Litosth parvient sans mal à nous fasciner avec les morceaux de Cesariana. L’album est bien construit et les riffs s’enchaînent de manière très naturelle, laissant les tonalités obscures déferler entre deux vagues de calme.
85/100