Retour d’Hysteria en grande forme !
Présent dans la scène Française depuis 1996, le groupe composé de Sylvain Ostengo (guitare/chant), Jérôme Christophe (guitare), Xavier Chautard (batterie, Himinbjorg, ex-Aorlhac) et Adrien Desmonceaux (basse) annonce pour 2024 la sortie d’Heretic, Sadistic and Sexual Ecstasy…, son quatrième album, chez Adipocere Records.
L’album débute lentement avec In Perdition – A Path Through Nothingness, une introduction aux sonorités apaisantes qui vont finalement rencontrer la base du Death Metal pour créer un son relativement mélodieux, suivi par Vortex of Confusion qui propose une approche beaucoup plus sombre. Les parties vocales donnent une touche de lourdeur brute aux riffs mélancoliques et lancinants recouverts d’influences Black glaciales qui hantent l’air en nous laissant rejoindre Heretic, Sadistic, and Sexual Ecstasy qui couple habilement un blast furieux à sa rythmique aérienne. Un sample perturbant vient troubler la quiétude, qui refera surface avec des cris malsains tout en accompagnant la progression dans ce son brumeux qui rejoint My Carnal Desire et ses leads perçants complétés par une approche assez Old School et parfois plus directe. La complainte accélère parfois avant de s’abandonner soudainement au silence pour laisser place à She who Spits the Venom et à ses harmoniques dissonantes, finalement recouvertes par une base imposante mais lente et mystérieuse, rythmée par quelques frappes. La rythmique va à nouveau accélérer et retrouver quelques influences plus violentes, tout comme My Demonic Quest qui couple ses mélodies sombres à une base saccadée lourde et agressive, rendant la nostalgie assez pesante. Thelema prend immédiatement la suite, ajoutant à ses riffs majestueux des vociférations puissantes sous un mix extrêmement clair et travaillé qui met en valeur le côté hypnotique des guitares avant de s’apaiser à nouveau en dévoilant Armageddon must Come qui revient dans la froideur tout en proposant des passages assez minimalistes. La basse se montre parfois plus complexe, puis elle laisse place à Blashematical Scriptures où le chant en français complète à merveille l’instrumentale apathique et torturée qui nous accompagne jusqu’à l’ombre.
Une fois la surprise passée, le virage stylistique d’Hysteria reste très cohérent. D’un Brutal Death massif que j’avais qualifié de “rouleau compresseur” il y a quelques mois, le groupe nous offre à présent un Black/Death mélodieux et imposant qui nous envoûte en un instant.
90/100