Il est temps de Thrasher à nouveau avec Suicidal Angels !
Créé en 2001 par Nick Melissourgos (chant/guitare), le groupe grec renforcé par Orpheas Tzortzopoulos (batterie), Aggelos Lelikakis (basse) et Gus Drax (guitare, Black Fate) signe chez Nuclear Blast et annonce la sortie de Profane Prayer, son huitième album.
Une mélodie épique apparaît au début de When the Lions Die, le premier titre, mais elle se transforme rapidement en une rythmique solide et saccadée, complétée par une voix puissante et vindicative. Les leads perçants et solos accompagnent parfaitement la charge énergique du groupe qui est certain de faire remuer les foules avant de passer à l’inquiétante Crypts of Madness, où les parties vocales se font plus menaçantes. La rythmique est également plus oppressante, tout comme les harmoniques criardes avant le break lent et brumeux, mais l’accélération nous mène à un final enflammé, puis à Purified by Fire, le titre suivant, où les musiciens déploient toute leur énergie à travers des riffs explosifs bourrés de leads spasmodiques. L’approche Old School brute est parfaite pour les parties les plus effrénées comme pour le passage lent et dissonant qui nous mène à Deathstalker, une longue composition qui débute comme une balade apaisante avant de devenir plus lourde grâce à la saturation, tout en conservant des mélodies mélancoliques. Le son clair reviendra apaiser l’atmosphère en compagnie des voix de Sakis Tolis (Rotting Christ, Thou Art Lord), Efthimis Karadimas (Nightfall, The Slayerking) et Fotis Bernardo (Nightfall, ex-Septicflesh), mais elle s’abandonnera à la rage pour son final, suivi de près par Profane Prayer, le titre éponyme, qui renoue avec les racines Thrash remuantes, sur lesquelles le groupe n’hésite pas à se déchaîner. Les mélodies sombres reviennent dès les premiers instants de The Return of the Reaper, mais la rythmique accrocheuse ne tardera pas à sévir grâce à ses influences vives, tout en gardant une allure modérée à l’inverse de Guard of the Insane qui n’hésite pas à sortir le rouleau de double-pédale pour compléter la furie du blast. On note également un solo travaillé qui lie les vagues de fureur, tout comme sur Virtues of Destruction, qui se donne moins de trois minutes pour aligner ses riffs à pleine vitesse. L’album touche à sa fin avec The Fire Paths of Fate, la dernière et plus longue des composition qui débute par une voix féminine envoûtante pendant que la saturation s’installe peu à peu, devenant finalement une base imposante qui laisse les guitares s’exprimer avant de revenir à un court moment de sonorités traditionnelles, puis d’enfin mélanger les deux avant un dernier retour de la voix.
Le Thrash Metal de Suicidal Angels est brut et sans compromis. Les amateurs de sonorités Old School seront extrêmement satisfaits des titres agressifs de Profane Prayer, tout en savourant les passages plus mélodieux.
90/100