Trois années ont passé pour Dödsrit.
En 2024, Christoffer (chant/guitare), Jelle (basse, Destructo, ex-Nuclear Devastation), Brendan (batterie, Faceless Entity, Morvigor, ghUSa) et Georgios (guitare, Destructo, ex-Nuclear Devastation) dévoilent la sortie de Nocturnal Will, quatrième album du groupe, chez Wolves of Hades.
Ce sont quelques mélodies enivrantes qui nous présentent Irjala, la première composition, mais elles seront rapidement rejointes par une rythmique effrénée et des tonalités beaucoup plus brutes, que ce soit au niveau de l’instrumentale ou du chant. L’alliance de ces éléments opposés est toutefois très accrocheur, permettant au groupe d’intensifier sa violence ou d’accompagner ses leads, laissant même un break apaisant dévoiler l’ouragan final avant que Nocturnal Fire ne s’oriente sur un mélange entêtant où rage et harmoniques planantes se défient avant de laisser des influences Old School sauvages intégrer le mélange. La base Crust reste tout de même parfaitement adaptée aux guitares qui dansent ensemble en s’apaisant peu à peu, dévoilant une atmosphère réconfortante avant le solo final, qui nous mène à Ember and Ash, un interlude mystérieux. En moins d’une minute, il laisse place à Utmed Gyllbergens Stig, un titre instrumental plus court que les autres qui s’ancre dans des racines mélodieuses et travaillées tout en assurant une rythmique efficace, qui créera un contraste intense avec son final mélancolique suivi par As Death Comes Reaping et son approche pessimiste d’un Black Metal oppressant. Le son va bien entendu s’adoucir par moments, laissant l’intensité pure à l’explosion effrénée pendant que des patterns plus hypnotiques viennent temporiser l’agressivité en la noyant entre les leads avant de nous mener à Celestial Will, la dernière composition, où la fureur refait à nouveau surface pour nous laisser arpenter ces riffs froids et tranchants régis par les parties vocales éraillées mais extrêmement démonstratives, puis par un final épique.
Dödsrit sort à nouveau des sentiers battus pour nous proposer avec Nocturnal Will une approche beaucoup plus mélodieuse. Les éléments agressifs et abrasifs sont toujours aussi présents, mais il est impossible de ne pas se laisser happer par ce voile enivrant.
90/100