Treizième blasphème pour Deicide.
Les premières traces du groupe remontent à 1987, sous le nom de Carnage puis Amon, mais il faudra attendre 1989 pour que le nom actuel soit adopté. A l’aube de ses trente-cinq ans, la formation menée par Glen Benton (basse/chant, ex-Vital Remains), Steve Asheim (batterie, Order of Ennead), Kevin Quirion (guitare, I, Enclave, Order of Ennead) et Taylor Nordberg (guitare, Goregäng, Inhuman Condition, Ribspreader…) dévoile Banished by Sin, distribué par Reigning Phoenix Music.
Première vague d’agressivité Old School avec From Unknown Heights You Shall Fall, le premier titre, qui nous propose une introduction accrocheuse avant de lâcher les rênes et de laisser la violence s’exprimer à une allure soutenue. Le growl massif du meneur, complété par les habituels choeurs possédés, est toujours aussi puissant, tout comme sur Doomed to Die où des leads criards rejoignent parfois la rythmique efficace pour lui apporter cette touche infernale persistante. Les riffs saccadés reviennent sur Sever The Tongue, titre où la basse est particulièrement mise en avant, donnant par exemple au break et au solo un son assez oppressant, alors que c’est avec une mélodie relativement apaisante que Faithless nous frappe, injectant une légère touche plus douce à ses riffs ravageurs. L’album continue avec Bury The Cross…With Your Christ, titre que le groupe a eu le bon goût de dévoiler le 25 décembre dernier et qui va sûrement plaire aux fans de longue date avec son approche intransigeante, puis c’est avec des guitares tranchantes que Woke From God prend la suite, intégrant des influences Heavy tout en laissant les musicien vociférer. Les riffs explosifs reviennent avec Ritual Defied qui couple des passages furieux avec quelques patterns plus lents mais lourds, mais la composition passe assez vite, laissant place à Failures Of Your Dying Lord sur laquelle j’imagine déjà remuer frénétiquement le crâne lors des prochaines performances live du groupe grâce à son blast solide. Quelques influences Black Metal apparaissent sur la cinglante Banished By Sin, mais c’est bel et bien avec sa base Death pur jus que le groupe s’assure de nous faire lever le poing, puis A Trinity of None repart à toute allure nous déverser sa haine avec des riffs épais. On notera un changement de rythme accrocheur au centre avant de revenir à la vitesse de croisière, alors qu’I Am I…A Curse Of Death nous propose une nouvelle vague de rage brute propulsée à toute allure avant de laisser place à The Light Defeated, dernier morceau qui va proposer une approche relativement similaire avec une ambiance légèrement plus pessimiste et des refrains simples à retenir.
Deicide revient après six ans avec douze nouvelles compositions teintées de haine et d’agressivité comme on les aime. Banished by Sin passe un peu vite, mais non sans manquer de nous frapper en pleine face avant de se ranger aux côtés des autres albums du groupe.
85/100