Scolopendra dévoile Citadel of Torment, son nouvel album.
Sept ans après son deuxième album, Thomas « Noué » L’Hoir (chant, Gohrgone), Yves Pene (guitare, Corrosive Elements), Maxime « Pantin » L’Hoir (guitare, Beer Breath), Olivier « Captain » Le Lin (basse, Beer Breath, Gohrgone) et Leo Godart (batterie, Extravasion, Promethean, Remember the Light) reviennent.
Panic Epidemic, le premier titre, nous fait immédiatement prendre conscience de l’évolution du groupe : le son est plus agressif et plus complexe que sur l’album précédent, laissant également quelques éléments samplés s’inviter à la déferlante. Les parties vocales sont toujours aussi solides, accompagnant parfaitement les riffs saccadés qui laissent place à la tout aussi énergique Neuro Dissection avec lequel le groupe confirme une touche plus sombre ainsi que des leads perçants sans altérer la rythmique constante qui nous matraque en permanence. Event Horizon continue dans cette veine brute avec une nouvelle dose de pugnacité teintée d’influences Brutal Death, mais parfois également de guitares dissonantes en arrière-plan, alors que Foreign Soul nous propose d’abord un son lent, massif et oppressant avant de revenir à ses riffs spasmodiques caractéristiques de sa violence habituelle. Mental Torture II (qui fait bien entendu écho au titre Mental Torture sorti sur le premier album du groupe, il y a huit ans) renoue avec la dissonance disséminée dans sa rythmique pour la rendre inquiétante entre deux vagues de puissance brute, puis l’album prendra fin avec la longue et imposante Black Fortress qui prendra le soin de déployer des riffs efficaces avant d’accélérer, puis de placer son voile sombre pour clore ce chapitre.
Avec Citadel of Torment, Scolopendra réaffirme sa présence sur la scène française, dévoilant au passage sa nouvelle identité. Leurs racines agressives sont toujours efficaces, et le groupe compte bien les faire vivre à nouveau.
75/100