Review 2207 : The Last of Lucy – Godform

Suivons l’évolution de The Last of Lucy.

Deux ans après son retour, le groupe composé de Gad Gidon (guitare), Josh de la Sol (chant, Asura), Derek Santistevan (basse) et Josef Hossain-Kay (batterie) dévoile Godform, son troisième album studio, chez Transcending Obscurity Records.

L’album débute sur Wormhole, qui nous rappelle immédiatement la violence et la complexité des riffs du groupe. Blast effréné et riffs perçants se mêlent aux vociférations infernales pour créer un torrent de fureur haletant qui accueille de temps à autres quelques moshparts efficaces avant de céder sa place à Empyreal Banisher où la lourdeur s’ajoute au mélange déjà explosif. Un break inquiétant mais plus calme permet de tempérer la vague de férocité alambiquée, puis le groupe repart à toute allure avec Twin Flame, titre aux leads probablement influencés par des forces extraterrestres au tapping survolté. Les parties calmes empruntées au Jazz et son saxophone nous apaisent à peine, avant de laisser la courte Shedim Seance nous hypnotizer pour mieux frapper en continu, profitant d’une dissonance oppressante pour nuancer sa puissance. Sanguinary Solace prend la suite avec une approche similaire qui met les riffs intransigeants à l’honneur pendant que le vocaliste vocifère avec ardeur, tout comme sur Sentinel Codex où les pointes de leads torturées rivalisent avec la rythmique saccadée. Les parties vocales imposantes dictent littéralement l’allure jusqu’à ce final abrupt, qui débouche sur Darkest Night of the Soul et ses mélodies déchirantes qui s’écrasent sur une base parfois groovy, mais toujours accrocheuse. Nouvelle éruption de brutalité contrôlée sur Angelic Gateway, morceau ponctué de pauses techniques qui passera cependant très rapidement, puis c’est avec Anima Flux que le groupe va se charger de nous briser la nuque, enchaînant les moshparts avec des breaks assommants, mais l’album arrive déjà à ses derniers instants avec la vindicative Godform qui donne envie de se jeter dans la fosse pour tout type d’exercice physique avec pour seul et unique répit ce court passage mystique et mystérieux.

The Last of Lucy a conservé sa folie tout en renforçant sa puissance de frappe et sa technicité avec Godform. L’album passe bien trop vite, mais ses leads sont si travaillés qu’on ne s’en lasse absolument pas !

90/100

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