Review 2214 : Pain – I Am

Retour en grande pompe de Pain !

Créé en 1996 par Peter Tägtgren (tous instruments/chant, Hypocrisy, ex-Bloodbath, ex-Lock Up…), le projet fait parler de lui en 2024 grâce à son neuvième album, I Am.

Le groupe est bien évidemment entouré de musiciens tels que Jonathan Olsson (basse, Dynazty), Sebastian Svalland (guitare, Letters from the Colony, ex-In Mourning), Sebastian Tägtgren (batterie) ou David Wallin (batterie, Hammerfall), lors des lives.

L’album commence avec la dynamique I Just Dropped By (to say goodbye) où la rythmique accrocheuse fait rage dès les premiers instants, couplant lourdeur avec parties vocales sombres et claviers cybernétiques planants. Rien de nouveau dans la recette du musicien, qui mais toujours de l’efficacité brute ainsi que quelques hurlements avant de laisser place à Don’t Wake The Dead qui démarre un peu plus lentement mais qui fait redonne vie aux passages entêtants mélancoliques qui hantent des riffs assez simples. Retour dans les tonalités festives avec Go With The Flow, dont le clip vidéo hautement parodique a déjà fait des émules, laissant la base de synthés et la voix du sieur Tägtgren tenir une bonne partie du titre tout en laissant leur place aux guitares quand c’est nécessaire, puis Not For Sale renoue avec la critique acerbe du musicien ainsi que des paroles criantes de vérité sous une rythmique toujours vive et dansante. La déjà bien connue et déjantée Party in My Head va à nouveau nous faire remuer et headbanguer comme lors des concerts du groupe, puis l’atmosphère s’apaise avec I Am, la composition éponyme, et son ambiance lancinante qui profite d’un certain calme enivrant pour s’alourdir par moments. L’album continue entre agressivité et sons entraînants sur Push The Pusher où les éléments Industrial atténuent habilement la violence de la rythmique, qui deviendra plus tranchante avec The New Norm, créant un contraste avec les ajouts majestueux. Les refrains sont tout autant dédiés aux soirées Goth qu’aux lives, puis c’est après un hurlements que Revolution nous saisit à la gorge, intégrant quelques parties de chant saturé à un véritable condensé de rage effréné qui finira par nous écraser avant le final, qui nous mène à My Angel où on sent la touche Old School mélodieuse qui s’exprime, en duo avec une voix féminine en français. Beaucoup plus doux et chantant que les autres morceaux, il fera place à Fair Game, un dernier titre qui s’ancre dans une lenteur hypnotique et qui refermera l’album en nous berçant tendrement.

Quoi qu’il fasse, Peter Tägtgren sait mener son concept à bout. J’ai toujours connu Pain comme un savant mélange entre riffs énergiques, sonorités Industrial dansantes et surtout cette touche unique, et c’est exactement ce qu’I Am nous offre aujourd’hui. Il va sans dire que c’est validé.

95/100

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