Review 2223 : Cutterred Flesh – Love at First Bite

Cutterred Flesh aime toujours autant la violence.

A peine quelques années après son dernier opus, la machine Tchèque menée par Vitali Novak (guitare, Pandemia), David Krombholz (guitare), Jiri Krs (chant, Pandemia), Ondrej Klaban (basse, ex-Poppy Seed Grinder) et Jakub Bayer (batterie, Pandemia) dévoile Love at First Bite, son sixième album, chez Transcending Obscurity Records.

Pas de temps à perdre pour le groupe qui nous écrase dès Xenomorphic Annihilation- Earth Ravaged, la première composition, en déployant un son lourd et accrocheur couplé de leads plus complexes de temps à autre. Les parties vocales participent évidemment à cette déferlante de puissance brute brisée par des patterns Prog entêtants et modernes qui réapparaissent sur Human Protein Concentrate où les influences Old School sont également de sortie pour assurer une puissance de frappe massive à sa rythmique saccadée. Les harmoniques et autres bruits rendent les riffs plus effrayants tout comme sur Repeated Intersexual Misunderstanding où la dissonance hante les premiers instants avant l’imposante rythmique et ses sonorités cosmiques transcendantes qui rappellent un fumet de Djent groovy. La fureur renaît avec Code of Zuurith et son approche effrénée des riffs dévastateurs bourrés de parties lead tranchantes qui nous lacèrent sauvagement pendant que la double pédale nous piétine tout comme sur l’épaisse The Symptoms of Parasite où la basse résonne particulièrement bien sur les moshparts, laissant place aux ajouts inquiétants pour donner au morceau une saveur très sombre. Descent Into Torment Of Abyssal Whispers adopte une approche d’abord plus mélodieuse avant de revenir à sa rage habituelle et entraînante, mais c’est avec une dose de froideur que nous glissons jusqu’à la moderne Sarkam’s Wrath Unleashed et ses claviers enchanteurs et son break ténébreux qui créent un contraste intéressant avec les parties les plus colossales. Amanda continue à exploiter l’ajout d’éléments plus aériens à la violence pure, puis c’est en les mêlant à des patterns étouffants que le groupe donne vie à The Last Supper, une composition épique et dévastatrice que je trouve absolument parfaite pour captiver un public tout en le laissant se déchaîner par moments. L’album se referme avec Spawn of Vathus qui place des pointes extrêmement vives dans un véritable raz-de-marée au sein duquel chaque musicien s’emploie à donner le meilleur de lui-même pour nous balayer.

Bien que les éléments Prog soient d’abord un peu étranges, Cutterred Flesh conserve sa puissance de frappe monstrueuse. Love at First Bite vous écrase et vous piétine sans ménagement, mais va aussi plaire aux amateurs de complexité sanglante.

90/100

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