Review 2226 : Nocturnus AD – Unicursal

Nouvelle surprise de la part de Nocturnus AD.

Formé par Mike Browning (batterie/chant, ex-Acheron, ex-Morbid Angel) après son départ de Nocturnus, le groupe connaît également une période de plus de dix ans sous le nom d’After Death.

En 2024, c’est aux côtés de Demian Heftel (guitare), Belial Koblak (guitare, Lethal Prayer, Goatrot, ex-Acheron), Josh Holdren (claviers, Fecalith) et Kyle Sokol (basse, Apeiron Bound) que le fondateur dévoile Unicursal, son deuxième album, chez Profound Lore Records.

La basse a été enregistrée par Daniel Tucker (ex-Obituary) avant son départ du groupe.

Avec sa courte introduction, le groupe replace très rapidement les bases de son Death Technique aux sonorités cosmiques, profitant même d’un solo transcendant pour nous mener à The Ascension Throne of Osiris et y déployer sa touche unique. Les parties vocales saccadées semblent un peu effacées en comparaison de la rythmique majestueuse et de sa complexité tranchante, mais le morceau nous réserve également des passages plus aériens comme ce final qui mène à CephaloGod où nous sommes accueillis par un son oppressant suivi de grognements. Les riffs reviendront développer leur atmosphère entêtante et inquiétante pour coller au début de la composition, puis les musiciens s’aventurent entre des percussions tribales sur Mesolithic, une longue composition qui leur permet de tisser des liens évidents avec le Metal Progressif et ses changements alambiqués inattendus. L’espace nous appelle à nouveau sur Organism 46B qui prend la suite avec un vent glacial suivi de l’habituelle approche cosmique planante du groupe qui ne se prive pas pour ajouter des effets pesants à ses riffs ou en les faisant accélérer sans prévenir, puis c’est Mission Malkuth qui va nous proposer des sonorités cristallines hypnotiques avant de frapper à nouveau. L’approche effrénée sied plutôt bien au style du groupe tout comme les patterns travaillés et dissonants qui deviennent parfois intrigants avant de laisser place à Yesod, The Dark Side of The Moon, où les premiers instants illustrent parfaitement une contemplation céleste par un hublot. Le reste du morceau sera plus propice à un headbang frénétique au son de la rythmique changeante, puis on retrouve une approche similaire mais plus imposante sur Hod, The Stellar Light, avec notamment un break qui nous sort de cette course à la violence pour revenir dans la méditation avant de s’exciter à nouveau. L’album touche à sa fin avec Netzach, The Fire of Victory où les éléments habituels se rencontrent de manière aussi naturelle qu’étrange, proposant des passages extrêmement lents et étouffants avant de reprendre son allure normale, puis le chant disparaît pour laisser place à l’outro, où des sonorités bruitistes viennent hanter une rythmique accrocheuse.

Unicursal nous force à constater que Nocturnus AD prend une direction assez intrigante. Si les éléments qui ont fait leur réputation, à savoir les claviers cosmiques et les parties complexes étranges, sont toujours présents, on sent que le groupe s’oriente vers des influences encore inexplorées par leur navette. Le résultat reste cependant très cohérent et trouvera sans mal son public. 

70/100

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