Review 2227 : Atræ Bilis – Aumicide

Deuxième album pour Atræ Bilis.

Trois ans après le premier, le combo canadien composé de Jordan Berglund (chant), David Stepanavicius (guitare) et Luka Govednik (batterie), rejoints par leur nouveau bassiste Miles Morrison (Dissemination) dévoile Aumicide en collaboration avec leur label 20 Buck Spin et produit par Christian Donaldson (Cryptopsy).

Protoxenesis va commencer en nous noyant sous la dissonance avant de lâcher leur rythmique au mix incroyablement efficace pour leur complexité. Il en va de même pour Hell Simulation fera exploser la violence en incluant des parties vocales puissantes aux riffs dévastateurs, plaçant habilement leurs harmoniques entêtantes pour créer un contraste enivrant avant que Salted In Stygia ne vienne nous frapper à son tour, s’axant plus sur des sonorités cybernétiques et imposantes pour imposer son univers. On remarquera également des guitares tranchantes et quelques choeurs clair en arrière-plan sur les refrains, puis Inward To Abraxas vient jouer avec un groove accrocheur qui complète étrangement bien son blast surpuissant. La dissonance brumeuse vient à nouveau hanter la composition qui s’apaise soudainement avant de reprendre de plus belle en nous menant à l’infernale To Snuff The Spirit Guides où la rythmique explosive ne cesse de nous molester en déversant ses éléments les plus violents entre quelques passages plus plaintifs. Le final laissera finalement l’inquiétante Aumicide, la composition éponyme instrumentale, prendre la suite pour trois minutes d’une mélancolie sombre et lancinante avant d’enchaîner sur A Kingdom Of Cortisol où la voix refait surface pour nous mener sur les routes de la brutalité avec une touche Old School bien sentie. Monolith Aflame débute avec une quiétude intrigante, mais la lourdeur n’est jamais loin, prête à frapper tout en se laissant teinter par les éléments ténébreux et les choeurs qui donnent une touche unique aux refrains. Le son est brisé en deux, mais la deuxième partie est nettement plus oppressante bien que moins agressive, attitude qui change totalement avec Through The Hologram’s Cervix qui ne perd pas un seul instant pour étaler toute sa sauvagerie sur un tempo élevé, en plaçant tout de même quelques harmoniques dérangeantes. Le morceau est court mais incisif, et il laissera place à Excruciate Incarnate pour accentuer les racines Prog, que ce soit avec une approche saccadée, une guitare aérienne ou tout simplement cet enchevêtrement naturel de riffs que le groupe tisse en continu pendant que leur son se perd peu à peu dans le néant.

Dès son premier EP, Atræ Bilis avait frappé très fort, portant haut et fort l’héritage des riffs à la canadienne. Avec Aumicide, le groupe ne nous laisse plus le choix : ils se hissent fièrement au rang de leurs prédécesseurs au sein de la scène Death Progressif. A ne manquer sous aucun prétexte.

95/100

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