Atterrissage réussi pour Hubble.
Créé en 2022 par Thibault Gazengel (guitare), Raphaël Wallach (basse/synthé) et Lucas Bansard (batterie), le groupe dévoile deux années plus tard Hubble, son premier album.
Bien que se présentant en tant que trio instrumental, le groupe nous réserve la surprise d’un “quatrième membre” pour nous conter la mission Apollo 11 partant à la conquête de la lune : des enregistrements de voix originaux des grands moments de l’aventure. On y suit donc le groupe explorer des registres assez variés, partant par exemple d’un Post-Rock Progressif minimaliste sur To the Moon, le premier morceau, pour devenir beaucoup plus joyeux avec Voyage, où l’ambiance est d’abord très lumineuse, puis soudainement chaotique, voire même presque effrayante. Des claviers accompagnent la fin du morceau ainsi que Day 5, sorte d’interlude d’une minute où des notes intrigantes volent librement pour rejoindre la longue et oppressante Landing, First Steps, Lift off qui retranscrit parfaitement l’incertitude d’une situation tendue, faite de longs silences, d’une quiétude harassante et de passages beaucoup plus intenses. La quiétude reparaît sur l’étrange Splashdown où les deux minutes de sonorités flottantes encadrent le message radio avant de se muer en récital New Wave sur Sleepin’ Bear, la dernière composition, tout en profitant de l’approche Prog qui guide les pas des musiciens à travers un nuage bruitiste jusqu’à un final presque mystique.
D’habitude assez peu friand de créations instrumentales, Hubble a su me charmer avec une approche originale et un thème fascinant. J’ose espérer qu’Hubble n’est que la première étape d’un véritable voyage sensoriel de longue durée.
75/100