Review 2245 : Adversarial – Solitude with the Eternal…

Reprise des hostilités pour Adversarial.

Neuf années après sa précédente sortie, le groupe canadien composé de C.S. (guitare/chant), E.K. (batterie, Lapidate) et M.M. (basse, ex-Dead of Winter, ex-Nuclearhammer) dévoile Solitude with the Eternal…, son troisième album, chez Dark Descent Records.

Le groupe démarre avec Beware the Howling Darkness On Thine Left Shoulder, une première composition massive qui ne perd pas un seul instant pour nous écraser tout en déployant sans ménagement grognements et dissonance. La rythmique ralentit parfois tout en conservant sa lourdeur avant qu’Hatred Kiln Of Vengeance ne prenne sa place avec une approche similaire, adoptant également quelques leads plus criards qui se greffent naturellement au mélange chaotique. Le son continue avec Witness to the Eternal Light qui présentera quelques harmoniques plus majestueuses et presque mélodieuses, mais des voix torturées nous replongent dans cet imbroglio de noirceur qui ne cesse que lorsque Death Is an Advisor in the Woods of the Devil ne nous hypnotise grâce à ses sonorités inquiétantes et macabres qui rivalisent avec le blast quasi-constant. Crushed into the Kingdom of Darkness nous autorise un court moment de répit avant que les rugissements et la lourdeur ne nous fasse sortie de cet instant de calme pour faire progressivement accélérer les riffs, les rendant par moments majestueux avant de revenir à la violence pure sur Merging Within the Destroyer et sa base Old School aussi agressive qu’impénétrable. Le son étouffant des frappes incessantes accueille un solo déchirant avant de s’apaiser légèrement, puis Fanes at the Engur prend sa place avec une rythmique toute aussi tourmentée et conflictuelle, qui laissera finalement Endless Maze of Blackest Dominion refermer l’album avec ce même mélange de terreur et d’oppression mêlé à une haine intarissable qui nous vomit en permanence en pleine face.

La dissonance est l’arme principale d’Adversarial, qui a fait de Solitude with the Eternal… un véritable recueil ténébreux aux influences aussi violentes que malsaines. A manipuler avec précaution.

80/100

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