Review 2270 : Crocell – Of Frost, Of Flame, Of Flesh

Les danois de Crocell sont de retour.

Trois ans après la sortie de ses deux derniers EPs, le groupe composé de Tommy Christensen (guitare), Onkel Kusse (basse, Illdisposed), Andreas Posselt (batterie, Compos Mentis, Phantom), Asbjörn Steffensen (chant, ex-The Petulant) et Mads Gath (guitare, Heaven’s Damnation, Urkraft, ex-The Petulant) dévoile la sortie de leur sixième album, Of Frost, Of Flame, Of Flesh, chez Emanzipation Productions.

L’album débute avec Search of Solace qui nous dévoile rapidement sa noirceur accrocheuse avant de la laisser accélérer en intégrant le chant pour devenir plus furieuse. Le son reviendra s’ancrer dans une approche plus lancinante et mélodieuse avant de s’enflammer à nouveau en nous menant à Chanting Fire où des éléments fédérateurs sont à l’oeuvre sur les refrains entre deux déferlantes de rage. Un voile d’apaisement et de dissonance se posera également au centre de la composition avant de la laisser charger à nouveau jusqu’à Claws of Piety qui va à son tour invoquer toute la rage de musiciens pour créer un ouragan de Black/Death Metal intransigeant et ravageur. Serpent’s Hunger se pare d’abord d’harmoniques brumeuses avant de révéler son agressivité, mais on se rend rapidement compte qu’elle fait partie intégrante de l’identité du morceau au même titre que la froideur, mais le mélange deviendra plus mystérieux avec la longue Vortex, qui nous fait plonger dans les abysses avant de lâcher les rênes. Le contraste intense entre l’introduction et le reste du morceau est saisissant, et le groupe ne nous laisse pour seul “répit” l’angoisse du break avant de reprendre sa tornade pour finalement ralentir en atteignant Fierce Desire, où des influences plus brutes et directes sont à l’œuvre. Le solo parvient à peine à faire redescendre la pression, qui reviendra avec les mêmes racines Old School sur Of Frost, of Flame, of Flesh où les tonalités Punk morbides viennent rejoindre la saturation avant de laisser Epilogue proposer un son majestueux et entêtant pour clore l’album de manière plus douce.

Crocell continue son évolution en assumant sa violence, mais le groupe n’oublie pas ses premières influences plus mélodieuses. Of Frost, Of Flame, Of Flesh peut tout autant plaire à ceux qui aiment les titres ravageurs ou aux amateurs de noirceur glaciale.

85/100

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