Review 2282 : Kryptos – Decimator

Kryptos présente en 2024 son septième album.

Les premières traces du groupe commencent en 1996 sous le nom de 8 on the Richter, mais c’est bel et bien sous son nom actuel que le groupe commence à se faire connaître à l’échelle nationale, mais aussi internationale. Accompagnés par le label AFM Records, Nolan Lewis (guitare/chant, Witchgoat, ex-Aeons of Sorrow), Rohit Chaturvedi (guitare, Millennium), Vijit Singh (batterie, Regicide) et Vasu Chandran (basse, Amorphia, Hell Hordes) nous dévoilent Decimator.

La basse a été enregistrée par Robin Utbult (Vicious Rumors, ex-Air Raid), et la batterie par JJ Tartaglia (Skull Fist, Thunderor, Of Hatred Spawn, ex-Operus).

Le combo attaque avec Sirens of Steel, une première composition solide et équilibrée entre mélodies et riffing agressif qui s’ancre sans mal dans une approche Old School. Parties vocales et leads criards se répondent sur la rythmique saccadée tout comme sur Fall to the Spectre’s Gaze où le groupe met l’accent sur ses racines pour faire vivre le son des années 80 et ses guitares tranchantes avant de laisser l’enjouée Turn up the Heat piocher dans un Hard Rock motivant. Le son est un peu plus léger au bénéfice de la basse qui ronronne tranquillement, à l’inverse d’Electrify qui redevient plus vindicative sauf lors des nuages d’harmoniques qui apparaissent dans l’air et apaisent légèrement l’énergie. Le solo dynamisera l’ensemble qui repart pour un dernier refrain avant de laisser place à Solaris, un interlude acoustique qui permet de faire retomber la pression avant qu’elle ne revienne en pleine forme sur Decimator, titre éponyme qui laisse l’acier parler pour créer une nouvelle rythmique spasmodique. Les leads développent le côté inquiétant du morceau alors qu’ils donneront à In the Shadow of the Blade ses accents épiques tout en laissant la base agressive mener la charge grâce à une batterie vigoureuse, mais on retombe dans des sonorités un peu plus joyeuses sur Pathfinder. Le morceau reste accessible et entêtant, tout comme We are the Night, la composition finale qui sonne pour moi comme une balade hargneuse avec laquelle le groupe est certain de fédérer son public, qui chantera avec lui les refrains et profitera des leads.

On retrouve chez Kryptos tous les éléments d’un bon album de Heavy des années 80, et le groupe peut en être fier ! Decimator comblera la nostalgie et mettra tout le monde d’accord par son efficacité et ses riffs accrocheurs sauce Thrash.

75/100

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