Cranial Disorder affirme ses riffs.
Après une démo en 2022, le groupe indonésien composé de Max (chant), Alan (guitare), Ijakul (basse) et Faruk (batterie) signe chez Lethal Scissor Records pour la sortie de Congenital Depravity, son premier album.
Le sample vocal inquiétant de Kobar Bumi nous propose une expérience à la limite du surnaturel, mais la violence brute arrive très vite avec The Remained Lust qui déploie ses racines Brutal Death avant d’accueillir le chant saturé. Le mix Old School colle parfaitement à l’agressivité du titre tout comme les pointes de technicité que l’on trouve sur Perpetual Dismemberment et son blast incessant couplé aux vociférations grasses et aux harmoniques sanglantes. On se laisse facilement happer par la spirale de violence qui continue avec Period of Atrocity où le groupe se concentre sur une rythmique saccadée efficace et relativement propice au headbang avec de nombreuses moshparts. N’espérez pas qu’Inebriated Flesh ralentisse la cadence, car le seul moment de répit est l’introduction où le nom du morceau est hurlé, puis le groupe repart à sa cadence habituelle pour nous molester jusqu’à Exalting the Perversion, qui reprend exactement où son prédécesseur s’est arrêté. Les changements de rythme viennent nous offrir des accélérations vicieuses avant que Compulsive Savagery ne commence à nous piétiner grâce à son approche brutale qui ralentit parfois pour devenir plus lourde et plus épaisse. L’album prend fin avec Traitor où le groupe se montre également plus technique par moments, tout en laissant le groove nous écraser lorsque c’est nécessaire.
Cranial Disorder n’a aucun mal à puiser dans la scène américaine pour créer des riffs accrocheurs en accord avec son style, faisant de Congenital Depravity une petite pépite pour les fans de Brutal Death Old School.
80/100