Embrujo vient de naître.
Créé par Lebzul Darkambient (tous instruments), aidé par John McGovern (chant, Chalice of Suffering, Forever Falling, Solemn Echoes, Utter Failure) et Margul Demonic (chant, Dysenteric Excrementation, Ceremonic Buryment, ex-Witchuary), le groupe dévoile en 2024 son premier album, Versos Malditos.
L’album se compose de trois morceaux pour une durée totale dépassant les cinquante minutes. Rien d’anormal pour le Funeral Doom, surtout lorsque l’on entend l’introduction progressive et chaotique de Primer Embrujo (Espíritu Sombra), où bruits, saturation, dissonance et deux voix se mêlent dans un chaos insondable. Des cris de désespoir et des rugissements se relaient pour hanter la rythmique déroutante qui défile avec une lenteur infernale jusqu’à Segundo Embrujo (Hijos de la Maldición) où les vocalises brumeuses reprennent en donnant aux riffs oppressants une saveur malsaine tout en s’ancrant dans une mélancolie vers la fin. L’ambiance change avec Tercer Embrujo (Posesión Demoníaca), la dernière composition, où on sent que le groupe cherche à atteindre une certaine agressivité majestueuse, notamment grâce aux claviers et aux growls massifs complétés par la voix samplée et les passages bruitistes avant le final progressif.
Entre Doom et Drone, Embrujo s’est forgé une identité assez oppressante à laquelle les musiciens ont réussi à donner vie. Versos Malditos n’est clairement pas à recommander aux néophytes, mais le son brut va plaire.
75/100