Nouvelle offensive pour Werewolves.
Créé en 2019, le groupe australien composé de Sam Bean (chant/basse, Faustian, The Berzerker), Matt Wilcock (guitare, Abramelin, The Berzerker, The Antichrist Imperium, ex-Akercocke) et David Haley (batterie, Abramelin, Consummation, Faustian, Psycroptic, The Amenta, Ruins…) sort déjà son cinquième album, Die For Us.
Le sample introductif de Die For Us, la première composition, dispose à peine du temps nécessaire pour nous mettre en garde avant que le groupe n’attaque à pleine vitesse. Blast, riffs acérés et grognements s’allient pour créer un sursaut de violence dévastatrice avant de ralentir pour se métamorphoser en lourdeur assommante, puis le groupe enchaîne avec Beaten Back to Life, où leur rage ne faiblit pas. On trouve une pointe de complexité et de noirceur dans certains passages pour compléter la sauvagerie en rejoignant Fuck You Got Mine où l’on savoure ces quelques secondes de répit avant de se laisser piétiner par les riffs tranchants. On notera cette oppression naturelle dans la composition où l’alternance vocale est particulièrement efficace, puis le groupe accueille Rok (Rok, ex-Sadistik Exekution) pour donner à My Hate Is Strong une touche encore plus vicieuse et abrasive tout en comptant sur des moshparts solides qui prendront plus d’ampleur en live. Le groupe injecte quelques influences Thrash sur The Company of Wolves pour renforcer les racines Black/Death malsaines et virulentes déployées dès la première seconde, et deux courtes pauses sont prévues dans la déferlante avant de repartir sur un rythme Crust pour Spittle-Flecked Rant. Le mélange passe très bien dans la composition qui changera pour adopter des moments plus techniques, puis une voix samplée nous ouvre la porte de We All Deserve to Be Slaves où la furie reprend immédiatement pour nous molester comme il se doit tout au long du morceau. La dissonance prend le dessus avec Under a Urinal Moon, créant sans mal une atmosphère étouffante constante pour nous envelopper dans sa noirceur abyssale faite d’accélérations avant de laisser place à Stay Down, la dernière composition qui ne se prive pas revenir s’ancrer dans l’impétuosité avant de tout de même nous offrir quelques parties plus modérées.
Werewolves n’a jamais connu que la violence, et le groupe n’est pas prêt de s’en détacher. Même dans ses moments les plus oppressants, Die For Us est un hymne à la rage et au déchaînement.
90/100