Review 2321 : Carnophage – Matter of a Dark Nature

Nouvelle sortie de Carnophage.

Huit années après leur dernière création, Oral Akyol (chant, Cidesphere), Mert Kaya (guitare), Bengi Öztürk (basse), Onur Özçelik (batterie, Black Omen) et Serhat Kaya (guitare, ex-Carnophage) rejoignent l’écurie de Transcending Obscurity Records pour dévoiler Matter of a Dark Nature.

Le groupe frappe fort dès les premiers instants avec In My Bones, réaffirmant leurs racines Brutal Death avec une touche plus complexe de temps à autre, notamment au niveau des leads relativement mélodieux. Les parties vocales solides accompagnent parfaitement le flot de violence qui se poursuit avec Until The Darkness Kills The Light et ses riffs rapides complétés par des harmoniques dissonantes qui lui donnent ses tonalités dérangeantes. On retrouve la noirceur sur Matter Of A Darker Nature, la composition éponyme, qui offre également quelques touches plus mélancoliques à certains moments, tout en laissant les musiciens placer leurs meilleures accélérations Old School. Même constat pour Underneath The Horrendous One qui va nous rouler dessus en un rien de temps grâce à une batterie surpuissante, et on se laisse surprendre par le break, mais surtout par sa reprise furieuse qui mène au final, puis à Death Works Overtime et à son blast épais. Rien ne semble pouvoir arrêter cette rythmique changeante, qui pioche même dans le Prog pour nous surprendre, puis on revient à la déferlante avec Eventually They Will Die et ses nuances pessimistes soutenues par des leads tranchants pendant que le vocaliste nous offre une performance brute qui colle à l’énergie de ses camarades. L’album continue avec The Day We Avenge On qui dévoile des patterns plus saccadés, laissant les passages aériens répondre aux moments les plus vifs et agressifs, puis l’album prendra fin avec From Possibility To Actuality où le quintet reste fidèle à ses racines en offrant un son gras et furieux, mais également quelques moshparts accrocheuses.

Bien que le temps entre Matter of a Dark Nature et son prédécesseur soit long, le groupe ne s’est pas fait oublier, et Carnophage propose des riffs efficaces en toutes circonstances, que ce soit pour remuer le crâne ou pour en savourer ses touches d’ombre.

80/100

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