Review 2323 : Asenblut – Entfesselt

Asenblut repart au combat.

Renouvelant leur collaboration avec AFM Records, la horde menée par Tetzel (chant, All For Metal), Claus Cleinkrieg (guitare), Balrogh (batterie, Soul Grinder) et Sash (basse) annonce la sortie d’Entfesselt, leur cinquième album.

Ils ont également travaillé avec Askeroth (Nachtblut) et Matthias Mente (Deliver the Galaxy, ex-Varg) sur ce nouvel opus.

On rentre immédiatement dans le vif du sujet avec Das Ende der Götter, un morceau incisif qui assume pleinement ses inspirations épiques. Le vocaliste n’hésite pas à utiliser tout son panel vocal et celle de ses camarades pour mener la rythmique jusqu’à Entfesselt, où elle repart à toute allure pour nous emporter dans sa charge, laissant les leads apporter le côté tranchant. Les choeurs renforcent la puissance des cris tout comme sur Unbesiegbar qui reste dans ces tonalités saccadées et énergiques avec lesquelles les musiciens savent jouer, recréant des ambiances martiales évidentes. Les harmoniques deviennent plus brutes avant de laisser Wie ein Berserker les orienter vers une approche plus entêtante pour créer un contraste important avec la base puissante, mais également quelques influences Heavy sur le solo. Le ton s’adoucit avec Arm in Arm où le tempo ralentit tout en adoptant de petites accélérations aux racines nordiques avant de s’abandonner de nouveau à la fureur pure sur Hexengericht où les emprunts au Pagan Metal et choeurs se font plus importants. Le morceau se montre assez imposant sur le final, puis il repart dans la sauvagerie avec Wölfe des Meeres et son rythme effréné qui colle parfaitement à l’ambiance vindicative voulue par les musiciens. Si certains passages redeviennent plus calmes, le morceau ne se privera pas pour s’enflammer à nouveau avant de laisser place à Blut und Sand et à sa sombre lourdeur qui se transforme peu à peu en dissonance malsaine pour finalement dévoiler quelques phrases en latin. Dagon vient ensuite révéler sa propre noirceur occulte via des guitares intrigantes et des passages guerriers, puis Nox Nostra Est referme l’album d’abord avec des patterns similaires, mais on notera ce break apaisant avant l’explosion finale.

Les racines nordiques d’Asenblut leur offrent une perspective relativement différente du Death Mélodique traditionnel, faisant d’Entfesselt un album martial et solide sur lequel on peut compter pour se briser la nuque en toutes circonstances.

80/100

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