Quelques questions au groupe Deficiency, deux jours avant leur passage sur l’Altar du Hellfest 2024 par Raven.
Benjamin Jaksch (batterie) : Là pour l’instant plutôt plutôt zen,on est bien arrivé, on a bien fait le trajet donc là, sur l’instant t on, on va dire qu’on profite du fest
Vianney Habert (basse) : On profite du moment, c’est agréable, c’est toujours super sympa, une bonne ambiance et on en profite un maximum.
Gabriel Palmieri (guitare) : Oui *rires*
Laurent Gisonna (chant/guitare) : On revoit les copains, c’est cool et puis l’avantage c’est qu’on revient très régulièrement au donc on connaît bien les lieux, on va dire en territoire connu et donc je pense que ça aide aussi. On n’est pas dans la découverte permanente, donc ça aide aussi à préparer le concert. qui arrive dimanche avec plus de sérénité.
Comment pourrais-tu décrire le groupe Deficiency sans jamais évoquer les mots “Thrash Metal” ?
Vianney : On fait du…voilà.
Laurent : Aidez-moi là *rires*. Non mais en réalité cette étiquette, le mot donc qu’on prononcera pas je veux dire mélodie ouais mélodique. Comment dire on ne se cantonne pas qu’à cette étiquette mais il est vrai qu’il faut forcément mettre les groupes dans des cases donc c’est celle-là qui, on va dire, se rapproche le plus de ce qu’on fait de manière générale. Mais c’est uniquement la base de notre musique, tout ce qu’il y a autour, ça vient de plein d’autres influences, par exemple, beaucoup d’influences aussi dans le Metal Symphonique. C’est galère, musique saturée symphonique. Dans plein de styles aussi différents comme tu le disais mélodique. Je pense qu’on est un peu à la croisée des des scènes entre la scène européenne, scandinave et américaine On fait un espèce de mélange un peu de tout ça avec notre patte à nous. Chacun a ses influences aussi différentes. Ben il est pas mal dans le Classic Rock par exemple, les trucs un peu plus posés, Gab cursus en Jazz. Voilà, il y a plein de choses qui apportent, qui nourrissent notre musique mais qui ne sont pas forcément dans ce style là.
Deficiency va ouvrir l’Altar dans deux jours, comment te sens-tu ?
Vianney : Au niveau préparation, je pense qu’on a fait le maximum. Je pense qu’on a bien rôdé le set, on a un truc qui est vraiment, vraiment, vraiment, vraiment calé. Moi en ce qui me concerne, je suis confiant. Une fois que le son sera ouvert sur scène, ça va débouler. Je sais qu’au niveau du ressenti, le set va durer cinq secondes très clairement, parce que quand on vit un truc comme ça, le temps n’est plus à la même échelle. Mais franchement après on va dire que le gros du bagage est plus l’aspect logistique qui jusqu’à jusqu’à hier encore était un petit peu flou. Comme a dit Laurent, on connaît un peu la maison, on sait maintenant par où on va rentrer, comment ça va se passer, on a déjà les petites infos qui nous rassurent beaucoup pour l’arrivée et l’installation.
Qu’est-ce que ça signifie de jouer au Hellfest pour ton groupe, et surtout pour toi ? Une consécration ?
Laurent : Alors pour prendre le contre-pied, consécration, moi d’un point de vue personnel j’en ai jamais vraiment fait un objectif de vie, parce que on est on est quand même là depuis quelques années maintenant, on fête “nos quinze ans” au compteur cette année. On sait à peu près comment ça fonctionne, ce qui est derrière les coulisses d’une programmation, on connaît un peu, on sait un peu comment ça marche et malheureusement pour les petits groupes comme nous c’est très compliqué, hein, Il faut être souvent soutenu par des grosses structures, tourneurs ou autre, il faut avoir beaucoup de contact, beaucoup de réseaux C’est comme ça que ça marche aujourd’hui, malheureusement, mais c’est comme ça. Et c’est vrai que nous on a toujours dirigé un peu notre carrière en indépendant, on n’a jamais vraiment eu beaucoup de grosses structures derrière nous pour nous placer là, là, là, là ou là. Et qu’au bout d’un moment on se disait “Bon ben ça n’arrivera peut-être pas”. Et puis à force d’acharnement, de travail ça finit par arriver le Hellfest. Ça fait des années qu’on tape à la porte du festival, qu’on est qu’on contact avec la programmation et à chaque fois c’était compliqué parce que forcément la programmation n’a pas beaucoup de slots concrètement. Entre le style, chaque scène a son style, le nombre de de groupe par jour, tu n’en as finalement que huit par jour sur chaque scène et pour un petit groupe comme le nôtre, il y a pas beaucoup de place clairement sur un festival comme ça. On en était parfaitement conscient mais c’est arrivé au moment… Je n’ai pas envie de dire où on s’y attendait le moins mais presque. Ce n’était pas un objectif de carrière en soi parce qu’on a quand même fait d’autres trucs sympas aussi à côté et on a toujours réussi à le faire en indépendant avec nos moyens et avec notre méthode. Et ça montre que même un festival comme le Hellfest, même en étant un petit groupe qui n’est pas signé sur des grosses structures, on peut quand même réussir à y jouer. Ça montre que le festival n’est pas fermé à ça. Et que tous les groupes on en fait potentiellement ont leur chance.
Comment vous êtes-vous préparés pour ce show ? Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un live de Deficiency ?
Vianney : Dimanche 30, 10h30, Altar, il faut venir voir et c’est tout et vous saurez voilà. Après à quoi s’attendre ? On fait du Metal et sur cette question, on a le droit de le dire, on fait de la musique saturée, mélodique Pour nous de notre point de vue ça va être la branlé quoi. Nous on va kiffer devant les gens Je pense que l’échange va être assez exceptionnel. Et voilà. On a un set de trente minutes. Ce qui nous va va nous faire quelque chose d’assez dense parce que nos titres sont relativement longs. Pour essayer de jouer un maximum de titres, ça va.
Laurent : On s’est préparé évidemment, on a fait des résidences, des répétitions tout ça. Et l’autre aspect aussi, c’est que le Hellfest permet d’avoir une production scénique un peu différente de la grande majorité des des concerts qu’on fait dans des clubs ou des salles. Et là c’est vrai qu’on va peut-être se faire un petit peu plaisir en termes de production. Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de groupes qui ont ouvert à dix heures trente qui vont avoir ce qu’il y aura sur scène dimanche sans trop en annoncer.
Le dernier album du groupe, Warenta, date déjà d’il y a deux ans. Avec le recul, qu’est-ce que tu penses de cet album ? Comment ont été les retours ?
Laurent : Oui clairement on a eu des très bons retours, presse, média et puis public aussi. Franchement on est on était très satisfait, c’est toujours gratifiant de voir qu’un qu’un travail de longue haleine paie parce que forcément nous on est on n’est pas un groupe professionnel, on fait de la musique. Ce n’est pas un “passe-temps”, c’est une grande passion qui nous prend beaucoup de temps dans notre vie. Mais on le fait à hauteur de nos moyens et de nos envies C’est vrai qu’il a fallu attendre cinq ans quand même entre l’album précédent et Warenta mais l’attente, je pense, a valu le coup parce qu’on on a pu travailler ça sereinement. Et les retours sont très intéressants et on en parle encore aujourd’hui. C’est un album qui avec sa dimension un peu plus conceptuelle, ce qu’il a raconté, c’est quelque chose qu’on n’avait jamais fait avant. Et c’est vrai qu’il y a beaucoup de beaucoup de médias qui nous posaient des questions qui sont vraiment intéressés à cette histoire qu’on a raconté dans Warenta, qui est basée sur des légendes locales de notre lieu de vie, de notre région et c’est pas forcément des thèmes qui sont toujours exploités dans le style du Metal. On a eu vraiment pas mal de retours en discutant que ce soit les médias ou même les gens. Ils ont tout autant insisté sur l’aspect musical que sur cet aspect-là aussi au niveau du concept, de ce que raconte l’histoire de l’album et je trouve que c’était très intéressant aussi.
Est-ce que vous avez déjà commencé à travailler sur sa suite ? Et dans ce cas, que peux-tu nous en dire ? Comment se passe le processus de composition ? Est-ce que tu vois des différences avec Warenta ?
Gabriel : Alors pour commencer, il y a un nouveau single qui sort le vingt-six juillet donc il faut rester informé et on est en pleine conception d’un d’un futur album! On a commencé à composer Laurent et moi, c’est une nouveauté aussi. C’est ce qui est aussi une nouveauté parce que je suis entré dans le groupe il y a deux ans en fait donc moi j’ai moi j’ai, j’ai pas j’ai pas participé à Warenta et du coup Laurent a eu comme habitude de toujours composer toutes les musiques de l’album et là, maintenant que j’ai intégré le projet, on compose à deux, c’est une nouveauté pour le pour le projet.
Raven: C’est pas trop difficile justement avant tu faisais tout seul comment?
Laurent : Franchement on s’est fait quand même pas mal de sessions maintenant avec Gab, lui et moi juste et au début c’était un petit peu “bizarre” parce que c’est vrai que ça fait maintenant tellement d’années que je fais les choses “tout seul”, pas tout seul tout seul, hein. *rires* Mais le gros du travail effectivement et là le fait de de faire des sessions à deux, c’est vraiment super. Parce que Gab a une tout autre approche du Metal et de la musique, de manière plus générale que moi, il a beaucoup plus de de compétences en termes d’harmonies. Comme je le disais avant, il vient aussi en partie du Jazz, donc il a pas mal de choses que moi je n’ai clairement pas du tout dans mon bagage musical. Et c’est vrai que ça va se ressentir sur les nouvelles compositions et notamment le fameux single qui va sortir le 26 juillet, The Nest. Je pense que ça s’entend de manière assez radicale par rapport à ce qu’on a pu faire avant.
Sur le dernier album, vous aviez deux invités, Björn « Speed » Strid et Davish Álvarez, comment s’était passée la collaboration ? Est-ce qu’il y a des artistes avec qui tu souhaiterais travailler à l’avenir ?
Vianney : Je ne sais pas si Dave Mustaine est dispo à l’occasion de nous faire un petit solo de guitare, il est le bienvenu hein! Il y a pas de souci hein? Sinon pour la, enfin pour les collabs, Laurent, il faut que tu parles hein !
Laurent : Alors les collab. Davish Álvarez de Angelus Apatrida c’est assez simple, on se connaît depuis des années, on a tourné avec eux donc on se croise régulièrement eux et nous. C’est un groupe espagnol, ça s’est fait assez simplement on se connait, donc on s’est contacté, on lui a demandé s’il était motivé pour faire un petit solo et puis bah il l’a fait et il est super son solo d’ailleurs il est excellent. Björn « Speed » Strid forcément, c’est un peu plus compliqué, c’est une autre dimension en termes d’artiste. On l’a tout simplement contacté par mail, on lui a proposé le projet, il a accepté. Et ça s’est fait, c’est con, mais c’est très simple et parfois comme je le disais avant il faut tenter, il faut y aller au culot et il ne faut rien lâcher. Et des choses peuvent se faire. Voilà quand quand tu te motives, quand tu lâches rien. Il faut croire en ses rêves. Ça s’est fait très simplement et je suis super fier parce qu’il est super content.Je suis super content parce que c’est un artiste que j’admire particulièrement en tant que chanteur, je suis un immense fan de Soilwork notamment et de sa voix, de son approche du chant. Et je m’en inspire quand même beaucoup aussi dans Deficiency même si je n’atteins pas une once du quart de de son de son talent. Je trouve que c’est quelqu’un de très inspirant dans le placement de son chant dans les mélodies qu’il apporte aux morceaux et le fait d’avoir pu l’avoir sur un de nos titres c’est incroyable !
Côté label, vous aviez bénéficié de l’appui de Metal East Productions, est-ce que vous allez renouveler le partenariat avec ce label ?
Vianney : Oui alors il y a de grandes chances ! Effectivement le le label est drivé par nos soins en interne en fait, ce qui explique que la collaboration normalement sera tacitement reconductible.
Laurent : On a fondé ce petit label il y a quelques années, avec la période covid justement on avait un peu de temps devant nous et c’est vrai que pour des artistes comme nous, signer sur des très petites structures ce qu’est Metal East d’ailleurs, ça n’apporte pas forcément beaucoup donc on s’est dit: “autant faire les choses par nous-même”, ce qu’on a fait et évidemment après si vraiment une grosse machine s’intéresse à nous et qu’on a une opportunité de faire les choses en un peu plus grand, évidemment qu’on va y réfléchir c’est logique.
Est-ce que tu as également prévu de voir quelques groupes aujourd’hui ?
Gabriel : J’ai pas vu beaucoup de jazz ici donc c’est vrai que je suis dubitatif. Alors des groupes à voir…
Benjamin : Oui alors personnellement j’ai une grande attache à Karnivool qui joue cet après-midi pendant que mes amis guitaristes vont faire leur showcase au stand d’ESP donc je vais devoir courir entre deux endroits. Après très honnêtement je suis vraiment concentré sur notre boulot de dimanche donc je vis le festoche de manière détendue et je veux que dimanche matin, ça pète.
Vianney : L’affiche est telle qu’on pourrait avoir envie de tout voir. Malheureusement on ne peut pas, on ne peut pas physiquement se rendre à tous les concerts qu’on souhaiterait. C’est vrai qu’effectivement Karnivool, de la même façon que Ben, ça m’intéresse grandement, il y a Textures que j’ai vraiment très envie d’aller voir aussi, ça fait des années effectivement que j’ai envie de les voir. Ne Obliviscaris c’est une tollé absolue, et je pense que ça va être une tollé absolue et après, il y a effectivement les têtes d’affiche qui, à mon avis, vont faire plaisir à tout le monde et vaudront le détour.
Gabriel : Moi je suis plutôt scène Heavy Metal donc là samedi, c’est juste parfait quoi. Malmsteen, Stratovarius, Rhapsody, Bruce Dickinson, Accept, c’est juste parfait.
Laurent : Pareil comme le collègue la petite Mainstage Heavy Metal peut être sympa après bon les les grosses têtes d’affiche Metallica on a déjà vu plein de fois mais ça fait toujours plaisir. Machine Head ultra fan donc pareil je vais pas les manquer ce soir et pour les pour les “plus petits” groupes je regarde souvent aussi ce qui joue en premier ou au début alors malheureusement vu qu’on est ensemble maintenant j’ai pas pu voir Karma Zero et j’aurais bien aimé, Smash Hit Combo il va falloir qu’on coure tout à l’heure et puis il y a pas mal de groupes qui reviennent comme Kronos il y a aussi il y a aussi il y a aussi Blockheads qui viennent aussi de Lorraine comme nous. Il y a quelques “petits groupes” sympas, je pense, à aller voir.
Avec quels groupes rêves-tu de jouer ? Je te laisse imaginer une date pour la sortie du prochain album de Deficiency en ouverture, et trois autres groupes.
Laurent : Bah comme on a dit tout à l’heure, on est en train de travailler sur de nouveaux morceaux. Là, on va sortir le fameux single le 26 juillet, qui sera déjà un petit aperçu de de l’orientation de ce nouvel album. On aimerait bien sortir quelque chose fin 2025 peut-être pour l’album, mais on verra comment ça se passe. Je vais en citer un : Soilwork, j’ai jamais joué avec et ultra fan.
Benjamin : Moi ce serait Symphony X. Clairement, c’est mon groupe préféré.
Vianney : On n’est pas trop dans le même registre, mais je dirais Gorod ou Kronos pour rester Français très champêtre.
Gabriel : On n’a pas réussi à ressusciter Freddie Mercury donc je vais passer mon tour.
En arrière-plan : Michael Jackson.
Dernière question : à quel plat pourrais-tu comparer la musique de Deficiency ?
En arrière-plan : Un cassoulet ?
Vianney : Moi je je partirai sur du couscous parce que en fait, t’as t’as la base qui est là et chacun l’agrémente un petit peu à sa sauce et comme il disait, on a des influences un petit peu diverses qui viennent plein d’horizons différents donc donc en fait, si tu veux, tu as ta soul, tu as tes légumes Laurent, il met les merguez, Gab les pruneaux, Ben les raisins secs Et puis moi en général, j’apporte des petits morceaux de poulet quoi donc.
En arrière plan : T’apportes le boulaouane toi.
Vianney : C’est pas faux, il a raison.
Raven : *rires*
C’était ma dernière question, je te remercie pour ta disponibilité, et je te laisse les mots de la fin !
Plusieurs membres: “Les mots de la fin”
Raven : *rires*
Laurent : On est fatigants et fatigués. Pour ceux qui ne nous connaissent pas, n’hésitez pas à jeter une petite oreille, ça nous fera toujours plaisir à venir écouter ce qu’on fait, voir les clips, vous tenir informé de la sortie du futur single et puis tout soutien, tout petit mot, gentil ou pas d’ailleurs ne peut que nous faire avancer et progresser. Donc n’hésitez surtout pas, on a vraiment besoin de tout le monde pour nous même grandir.
En arrière-plan : Est-ce qu’ils servent du couscous ? C’est pas impossible !
A few questions to the band Deficiency, two days before their appearance on the Altar at Hellfest 2024 by Raven.
Hello, and thank you for your time! How are you feeling?
Benjamin Jaksch (drums): Right now, we’re pretty zen, we’ve arrived, we’ve had a good journey, so right now we’re just enjoying the festival.
Vianney Habert (bass): We’re enjoying the moment, it’s nice, it’s always great, a good atmosphere and we’re making the most of it.
Gabriel Palmieri (guitar): Yes *laughs*.
Laurent Gisonna (vocals/guitar): It’s great to see all our friends again, and the good thing is that we’re back here regularly, so we’re familiar with the place, so I think that helps too. We’re not in a constant state of discovery, so it also helps to prepare for the concert, which is coming up on Sunday, with greater serenity.
How would you describe Deficiency without ever mentioning the words « Thrash Metal »?
Vianney: We do… that’s it.
Laurent: Help me out here *laughs*. Actually this label, the word we won’t use, I mean melodic, yeah, melodic. I mean, we don’t just stick to that label, but it’s true that you have to put bands in boxes, so that’s the one that’s closest to what we do in general. But that’s just the basis of our music, everything around it comes from lots of other influences, for example, a lot of influences in Symphonic Metal. Symphonic saturated music. In lots of different styles too, as you said, melodic. I think we’re a bit at the crossroads between the European, Scandinavian and American scenes. Everyone has their own different influences. Ben‘s into Classic Rock, for example, and things that are a bit more laid-back, like Gab‘s Jazz background. So there’s a lot of things that contribute to our music, that feed it, but that aren’t necessarily in that style.
Deficiency will be opening the Altar in two days’ time, how do you feel?
Vianney: About preparation, I think we’ve done everything we can. I think we’ve got the set really, really, really, really worked out. As far as I’m concerned, I’m confident. Once the sound is open on stage, it’s all going to happen. I know that in terms of feel, the set is going to last five seconds very clearly, because when you experience something like that, time is no longer on the same scale. But frankly, after that, let’s say that the bulk of the baggage is more the logistical aspect, which up until yesterday was a bit hazy. As Laurent said, we know a bit about the house, we now know where we’re going to get in and how things are going to work, and we’ve already got the little bits of information that reassure us a lot for the arrival and installation.
What does playing at Hellfest mean for your band, and especially for you? A consecration?
Laurent: Well, to put it the other way round, from a personal point of view, I’ve never really made it a life goal, because we’ve been around for a few years now, we’re celebrating our fifteenth anniversary this year. We know a bit about how things work, what goes on behind the scenes of programming, we know a bit, we know a bit about how things work, and unfortunately for small bands like us it’s very complicated, you know, you often have to be supported by big structures, tour operators or whatever, you have to have a lot of contacts, a lot of networks. That’s how things work today, unfortunately, but that’s how it is. And it’s true that we’ve always run our careers more or less independently, we’ve never really had a lot of big structures behind us to place us there, there, there, there or there. And after a while we thought « Well, maybe it won’t happen ». And then, through sheer determination and hard work, it finally happened: Hellfest. We’ve been knocking on the festival’s door for years, making contact with the line-up, and every time it’s been complicated because the line-up doesn’t have many slots. Between the style – each stage has its own style – and the number of bands per day, you only end up with eight per day on each stage, and for a small band like ours, there’s clearly not much room at a festival like this. We were perfectly aware of this, but it happened at a time… I don’t want to say when we least expected it, but almost. It wasn’t a career objective in itself, because we’ve done other cool stuff on the side and we’ve always managed to do it independently with our means and our methods. And it just goes to show that even a festival like Hellfest, even as a small band not signed to the big structures, we can still manage to play there. It shows that the festival isn’t closed to that. And that all bands have a chance.
How did you prepare for this show? What can we expect from a Deficiency live show?
Vianney: Sunday 30th, 10.30 a.m., Altar, you just have to come and see and that’s all there is to it. So what can we expect? We make Metal music, and we’re entitled to say so, we make saturated, melodic music, so from our point of view, it’s going to be a real kick. We’re going to love it in front of people. I think the exchange is going to be pretty exceptional. And that’s it. We’ve got a thirty-minute set. Which means we’ll be playing something pretty dense, because our songs are relatively long. It’s fine to try and play as many songs as possible.
Laurent: Obviously, we’ve been preparing for the show, doing residencies, rehearsals and so on. And the other aspect is that Hellfest allows us to have a stage production that’s a bit different from the vast majority of concerts we do in clubs or halls. And it’s true that we’re perhaps going to indulge ourselves a little in terms of production. I’m not sure there are many bands who opened at ten thirty who are going to have what’s on stage on Sunday without giving too much away.
The band’s last album, Warenta, was released two years ago. Looking back, what do you think of that album? How was the feedback?
Laurent: Yes, we’ve clearly had very good feedback, from the press, the media and the public too. Frankly, we’re very satisfied, and it’s always gratifying to see that such hard work pays off, because of course we’re not a professional band, we just make music. It’s not a « hobby », it’s a great passion that takes up a lot of time in our lives. It’s true that we had to wait five years between the previous album and Warenta, but I think the wait was worth it, because we were able to work on it calmly. And the feedback has been very interesting, and we’re still talking about it today. It’s an album that, with its slightly more conceptual dimension, the story it tells, is something we’d never done before. And it’s true that a lot of the media asked us questions, and they’re really interested in the story we told in Warenta, which is based on local legends from where we live, from our region, and it’s not necessarily themes that are always exploited in the Metal style. We really got a lot of feedback when we talked to the media and people. They insisted as much on the musical aspect as on the concept, on what the story of the album tells, and I think that was very interesting too.
Have you already started work on the follow-up? If so, what can you tell us about it? How is the composition process going? Do you see any differences with Warenta?
Gabriel: Well, for a start, there’s a new single coming out on July 26th, so you’ll have to keep up to date, and we’re in the middle of conceiving a future album! Laurent and I have started composing, so that’s a new thing too. That’s what’s new too, because I joined the band two years ago, so I didn’t take part in Warenta, so Laurent used to compose all the music for the album, and now that I’ve joined the project, we’re composing together, which is new for the project.
Raven: Isn’t it too difficult, how did you manage before?
Laurent: To be honest, we’ve done quite a few sessions now with Gab, just him and me, and at first it was a bit « weird » because it’s true that I’ve been doing things « on my own » for so many years now, not all on my own, eh? *Laughs* But the bulk of the work, and the fact that we’re doing sessions together, is really great. Because Gab has a completely different approach to metal and music in general than I do, and he’s much more skilled in terms of harmonies. As I said before, he’s also partly from a Jazz background, so he’s got a lot of things that I clearly don’t have in my musical baggage. And it’s true that this is going to be felt on the new compositions and especially on the famous single that’s going to be released on July 26, The Nest. I think it’s going to sound pretty radical compared to what we’ve done before.
On the last album, you had two guests, Björn « Speed » Strid and Davish Álvarez. How did the collaboration go? Are there any artists you’d like to work with in the future?
Vianney: I don’t know if Dave Mustaine would be willing to do a guitar solo for us, but he’d be more than welcome! No worries, eh? As for the collabs, Laurent, you’ll have to speak up!
Laurent : So, the collabs. Davish Álvarez from Angelus Apatrida, it’s quite simple, we’ve known each other for years, we’ve toured with them, so we bump into them regularly. They’re a Spanish band, so it was pretty straightforward, we know each other, so we got in touch and asked him if he’d be interested in doing a little solo, and well, he did, and his solo’s great, in fact it’s excellent. Björn « Speed » Strid, of course, is a little more complicated. We simply contacted him by email, offered him the project and he accepted. It’s stupid, but it’s very simple, and sometimes, as I said before, you have to try, you have to go for it, and you have to keep at it. And things can happen. That’s when you motivate yourself, when you don’t give up. You have to believe in your dreams. I’m super happy because he’s an artist I particularly admire as a singer, I’m a huge fan of Soilwork in particular, and of his voice and his approach to singing. And I draw a lot of inspiration from him on Deficiency, even if I don’t reach a quarter of his talent. I find him very inspiring in the placement of his vocals and the melodies he brings to the tracks, and to have had him on one of our titles is incredible!
About the label, you had the support of Metal East Productions. Will you be renewing your partnership with this label?
Vianney : Yes, there’s a good chance! The label is actually run internally by us, which explains why the collaboration will normally be tacitly renewable.
Laurent : We set up this little label a few years ago, during the covid period, when we had a bit of time on our hands, and it’s true that for artists like us, signing to very small structures like Metal East doesn’t necessarily bring much, so we said to ourselves: « Obviously, if a big machine is really interested in us and we have an opportunity to do something a bit bigger, we’ll obviously think about it.
Are you also planning to see any bands today?
Gabriel: I haven’t seen much jazz here, so I’m a bit dubious. So, bands to see…
Benjamin: Yeah so personally I’ve got a big attachment to Karnivool who are playing this afternoon while my guitarist friends are doing their showcase at the ESP stand so I’m going to have to run between two places. But to be honest, I’m really focused on the job we’ve got on Sunday, so I’m taking it easy and I want the festival to be a blast on Sunday morning.
Vianney: The line-up is such that you might want to see everything. Unfortunately, we can’t physically go to all the concerts we’d like to. It’s true that Karnivool, in the same way as Ben, interests me greatly, there’s Textures that I really want to go and see too, I’ve been wanting to see them for years. Ne Obliviscaris is an absolute outcry, and I think it’s going to be an absolute outcry, and then there are indeed the headliners who, in my opinion, will please everyone and be worth the detour.
Gabriel: I’m more of a Heavy Metal man, so Saturday is just perfect. Malmsteen, Stratovarius, Rhapsody, Bruce Dickinson, Accept, it’s just perfect.
Laurent: Same as my colleague, the Heavy Metal Mainstage can be nice after all, we’ve already seen the big headliners Metallica plenty of times, but it’s always a pleasure. Machine Head, I’m a big fan, so I’m not going to miss them tonight either, and as for the « smaller » bands, I often look to see who’s playing first or at the beginning, so unfortunately since we’re together now, I didn’t get to see Karma Zero and I’d have liked to, Smash Hit Combo we’re going to have to run over later, and then there are quite a few returning bands like Kronos, there’s also Blockheads, who also come from Lorraine like us. I think there are a few nice « small bands » to check out.
Which bands do you dream of playing with? I’ll let you imagine a date for the release of Deficiency‘s next album as an opener, and three other bands.
Laurent: Well, as we said earlier, we’re working on new material right now. Right now, we’re going to release the famous single on July 26, which will already give us a glimpse of the new album’s direction. We’d like to release something at the end of 2025 perhaps for the album, but we’ll see how it goes. I’ll mention one: Soilwork, I’ve never played with them and I’m a huge fan.
Ben: That would be Symphony X. They’re clearly my favorite band.
Vianney: We’re not really in the same league, but I’d say Gorod or Kronos to keep it French and rural.
Gabriel: We couldn’t resurrect Freddie Mercury, so I’ll pass.
In the background: Michael Jackson.
Last question: what dish would you compare Deficiency‘s music to?
In the background: A cassoulet?
Vianney: Well, I’d go for couscous, because you’ve got the basic ingredients, and then each person adds their own twist to it, and as he says, we’ve got a wide range of influences from all sorts of different backgrounds, so if you like, you can have your soul food, your vegetables Laurent, he brings the merguez sausages, Gab the prunes, Ben the raisins, and I generally bring little pieces of chicken.
In the background: You bring the boulaouane.
Vianney: That’s true, he’s right.
Raven: *laughs*
That was my last question, so thank you for your time, and I’ll leave you with the last words!
Several members: « The last words ».
Raven: *laughs*
Laurent: We’re tiresome and tired. For those of you who don’t know us, don’t hesitate to give us a listen. It’s always a pleasure for us to come and listen to what we’re doing, see the clips, keep you informed of the release of the next single and then any support, any little word, kind or otherwise, can only help us move forward and progress. So don’t hesitate, we really need everyone to help us grow.
In the background: Do they serve couscous? It’s not impossible!