Review 2340 : Dark Tranquillity – Endtime Signals

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Un nouvel horizon se présente à Dark Tranquillity.

Pionniers du Death Mélodique en Suède, le groupe composé de Mikael Stanne (chant, Grand Cadaver, The Halo Effect, Cemetery Skyline…), Martin Brändström (claviers), Johan Reinholdz (guitare, Andromeda, Nonexist), Christian Jansson (basse, Grand Cadaver, Pagandom) et Joakim Strandberg-Nilsson (batterie, Faithful Darkness, Nonexist, ex-In Mourning) annoncent en 2024 la sortie de leur treizième album, Endtime Signals, chez leur label depuis 25 ans, Century Media Records.

Bien que Shivers and Voids débute relativement calmement, le morceau va rapidement prendre un aspect beaucoup plus lourd, conservant ses mélodies pour appuyer le contraste sous les hurlements de Mikael Stanne. Le groupe laisse autant de place à la douceur qu’à la quiétude, puis adopte une approche plus Old School avec Unforgivable, laissant le blast mener la charge entre deux vagues de douceur pour nous confirmer sa fureur intarissable tout en nous laissant un moment pour respirer. Neuronal Fire nous offre une introduction plus lancinante, mais la rythmique solide ne tarde pas à intervenir de manière très saccadée pour compléter les éléments aériens, alors que c’est avec du chant clair et des touches vaporeuses que Not Nothing nous envoûte pour mieux nous écraser avec sa saturation. On retrouve un soupçon de dissonance dans les leads, liant parfaitement les deux opposés du morceau avant de repartir sur de la rage pure pour Drowned Out Voices, à peine contenue par des refrains majestueux, mais le final tend à proposer une approche plus complexe pour finalement laisser place à la mélancolie avec One of Us Is Gone, la composition la plus planante de l’album qui laisse une large place aux claviers et au chant clair. La lourdeur revient sur The Last Imagination, comme en témoigne le premier cri du vocaliste ainsi que les patterns imposants, puis le groupe accélère lorsque Enforced Perspective ne débute, revenant à ses racines sauvages que les leads embellissent naturellement. L’atmosphère reste assez pesante tout comme sur Our Disconnect qui s’ancre dans des influences Prog intrigantes tout en conservant cette haute dose d’harmoniques entêtantes que l’on retrouvera également dans Wayward Eyes, où le Death Mélodique se montre très planant et se repose sur sa dualité permanente. Le dernier refrain atteint un véritable pic d’intensité avant de rejoindre A Bleaker Sun où les musiciens repartent sur un rythme plus soutenu et pesant tout en réservant des passages où la beauté règne en maître avant de céder cette splendeur à False Reflection, la dernière composition qui permet de clore cet album avec une touche d’apaisement bienvenue, comme une sorte d’ultime respiration.

Même si la réputation de Dark Tranquillity n’est plus à faire, je suis heureux de constater que le groupe sait se renouveler au sein de sa propre recette. Endtime Signals est un album au rythme parfait qui sait surprendre tout en piochant à la fois dans les racines du style ou dans des approches plus modernes.

95/100

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