Review 2348 : Fleshgod Apocalypse – Opera

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Le rideau se relève pour Fleshgod Apocalypse.

En 2024, le groupe italien composé de Francesco Paoli (basse/guitare/chant, Coffin Birth, ex-Bloodtruth, ex-Hour of Penance), Francesco Ferrini (claviers), Eugene Ryabchenko (batterie, Banisher, anciennement live pour Belphegor, Vital Remains…), Fabio Bartoletti (guitare, ex-Hideous Divinity) et Veronica Bordacchini (chant) dévoilent Opera, leur sixième album.

Cet album est le premier sans Paolo Rossi (basse/chant), bassiste et l’un des trois fondateurs du projet, qui a décidé de quitter le groupe en début d’année.

Ode to Art (De’ Sepolcri) nous fait pénétrer en douceur sur la scène avec un piano mélancolique, suivi de la voix de Veronica qui nous hypnotise immédiatement, mais les orchestrations apparaissent à leur tour, rendant le son majestueux pour accueillir la puissance brute d’I Can Never Die. A leur habitude, les musiciens sont monstrueux, et nous offrent une telle déferlante, que ce soit au niveau de leurs riffs dévastateurs ou des parties vocales intenses et complémentaires, et le seul moment qui s’apparente à de la quiétude est ce solo saisissant avant le final, qui nous dirige droit vers l’atmosphère pesante de Pendulum. Déjà bien connue des fans, la composition menaçante ne manque pas d’user de ses parties ténébreuses et inquiétantes pour nous fasciner et nous oppresser avant que Bloodclock ne prenne la suite avec des tonalités rassurantes, mais elle seront à nouveau balayées par une rythmique agressive et travaillée ponctuée de très légères accalmies. Le break nous plonge dans une sorte de brouillard d’où émergera la guitare lead pour accompagner la vocaliste, puis c’est après un dernier passage imposant que débute At War With My Soul, où les claviers participent activement à nous plonger dans l’angoisse pendant que la rythmique nous frappe sans relâche. Le son s’alourdit avant d’enchaîner sur l’enjouée Morphine Waltz, qui permet aux deux vocalistes de se déchaîner sur les riffs énergiques en suivant le rythme effréné complété par les harmoniques et orchestrations, puis l’ambiance change drastiquement avec Matricide 8. 21, devenant à la fois plus accessible mais aussi plus morne dans un premier temps, avant de revenir dans cette folie vive. La fureur mélodieuse continue sur Per Aspera Ad Astra, laissant la brutalité côtoyer la technicité à chaque instant tout en nous offrant des passages plus grandioses avant de revenir à une approche plus lancinante sur Till Death Do Us Part qui fait la part belle aux tonalités les plus opératiques que le groupe sait créer en incluant un fadeout sur la fin, laissant Francesco Ferrini clore l’album par Opera, une magnifique pièce instrumentale au piano qui reste dans la continuité des créations du groupe.

Les titans de Fleshgod Apocalypse restent indétrônables quand il s’agit de mêler brutalité, technicité et cette touche lyrique grandiose. Opera n’est pas encore sorti, mais vous pouvez être certains qu’il a déjà sa place au sein des chef-d’œuvres de l’année.

95/100

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