Review 2349 : Endless Chain – Agony

Endless Chain hurle son désespoir.

Suite au succès du premier opus en 2021, Ville Hovi (chant), Aki Salonen (chant), Timo Mölsä (guitare), Aleksanteri Kuosa (guitare/basse) et Samuli Mikkonen (batterie, Korpiklaani, Profane Omen) se lancent dans l’auto-production avec Agony, leur deuxième album studio.

Sami Yli-Sirniö (Kreator, Barren Earth, Waltari) a enregistré quelques solos sur cet album.

Intro to Agony débute avec une certaine sobriété, présentant une douce mélodie à la guitare avant que les quelques choeurs ne nous emportent sur l’inquiétante Agony, composition éponyme qui ne tarde pas à s’alourdir en restant dans ses racines Prog sombres. La voix claire prend l’initiative en nous hypnotisant, mais elle est parfois rejointe par des hurlements lorsque la rythmique s’enflamme et s’alourdit pour créer une versatilité naturelle qui se retrouve aussi sur Human Race, tout en adoptant une approche plus saccadée. Certains passages intenses permettent aux deux vocalistes de se rejoindre pour un duo saisissant avant de se séparer à nouveau puis de débuter We Are We dans des tonalités mystérieuses relativement harmonieuses et planantes, avec tout de même quelques passages plus énergiques. La dualité vocale refait des merveilles avant d’enchaîner avec Burn Your Skies Above où le groupe entier s’abandonne régulièrement à la fureur, créant une ambiance beaucoup plus agressive entrecoupée de moments majestueux, puis c’est avec une douceur assumée rappelant l’introduction que les musiciens nous offrent Ghost, qui va créer une sorte de pause mentale apaisante. La saturation refait parfois surface pour rythmer la balade, puis elle redevient omniprésente sur Until No One Comes, tout comme les grognements, mais le groupe place également des passages plus groovy pour contrebalancer sa noirceur. On retrouve une approche similaire avec l’accrocheuse Blind Kings où les deux vocalistes nous proposent une performance acharnée pour soutenir leur message, puis l’atmosphère redescend à nouveau sur Beyond What You Believe, tout en replaçant quelques moments de lourdeur conduits par les leads de Panu Wilman. We Are All Vulnerable vient clore l’album grâce à des sonorités lancinantes sur lesquelles les deux vocalistes se relaient, entrecoupés par des guitares aériennes, et c’est finalement le silence qui l’emportera.

Le pari d’Endless Chain est plus que réussi. Agony est un album extrêmement travaillé qui prend le temps de jouer sur ses différentes nuances les plus sombres et pesantes ainsi que ses racine Gothiques/Prog pour développer un univers saisissant.

85/100

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