Review 2350 : Demiser – Slave to the Scythe

Demiser repart à l’assaut.

Trois ans après son premier album, le groupe américain regroupant Demiser the Demiser (chant), Defiler (basse), Infestor (batterie, Black Eucharist, Primitive Warfare), Gravepisser (guitare, Black Eucharist) et Phallomancer (guitare, Primitive Warfare) signe chez Blacklight Media, sous-label de Metal Blade Records, pour la sortie de Slave to the Scythe.

L’approche du groupe est immédiatement bestiale avec Feast, un premier titre de pur Black/Thrash effréné où les parties vocales furieuses rencontrent des harmoniques cinglantes en quasi-permanence. Les refrains restent fédérateur, puis le groupe ralentit très légèrement avec Slave to the Scythe où la mélodie inquiétante et ses influences Heavy ne tarderont pas à accélérer à nouveau pour coller à l’agressivité des musiciens pour le titre éponyme. Un sample étrange nous présente Carbureted Speed, mais l’approche Old School reprend vite le dessus sur la panne de moteur et propose des riffs rapides où les guitares n’hésitent jamais à ajouter leur touche personnelle, puis Phallomancer the Phallomancer repart à une allure similaire tout en renforçant ses hurlements blasphématoires, adoptant même des racines Black/Death par moments. La rythmique ralentit, offrant quelques touches plus douces, puis le groupe nous offre Interlude, une composition acoustique assez sombre avant de revenir à ses riffs saccadés pour Total Demise, le titre suivant, qui affiche sans attendre sa sauvagerie. Le rythme de croisière est à peine perturbé par quelques moshparts accrocheuses et un solo frénétique, puis Hell Is Full of Fire ralentit à nouveau la cadence avant que le cri perçant ne fasse s’embraser la composition pour retrouver la hargne habituelle, d’où les leads émergent sans mal. Dissonance et rapidité se mêlent pour créer Infernal Bust, titre aussi vif que dérangeant qui semble prometteur pour le live, puis c’est avec In Nomine Baphomet que le quintet convoque une dernière fois les forces obscures, d’abord au son de leurs triolets infernaux puis en changeant régulièrement de rythme pour nourrir ce qui est de loin leur plus long titre à ce jour.

Blasphème et Black/Thrash animent les musiciens de Demiser qui livrent avec Slave to the Scythe une performance très honorable. Leurs influences Old School collent parfaitement à leur agressivité, et ils les recrachent avec leur touche sombre à la perfection.

80/100

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