Review 2359 : Teeth – The Will of Hate

Teeth mord à nouveau.

Trois ans après leur dernier EP, le groupe américain composé d’Erol Ulug (guitare/chant, ex-Mortal Wound, ex-Wageslave), Justin Moore (guitare/chant, ex-Our Place of Worship Is Silence, ex-Wageslave), Peter King (basse, Lake of Blood, Mortal Wound) et Alejandro Aranda (batterie, Karas) sort The Will of Hate, son troisième album, chez Translation Loss Records.

Blight nous assaille immédiatement avec une approche aussi complexe qu’écrasante doublée de parties vocales puissantes, mais on sent également quelques patterns plus saccadés qui viennent alourdir la rythmique, tout comme sur Loathe où les racines Sludge/Doom refont surface. La dissonance reste dans des touches travaillées avant que Prison ne prenne sa place en plaçant des leads plus entêtants entre les accélérations furieuses à l’image de ce long solo brumeux sur le final qui nous amène à Pray, un titre qui commence relativement calmement, mais qui va accélérer pour nous emporter dans son tourbillon de rage. Les riffs infernaux renouent avec l’oppression sur Shiver, où une batterie dévastatrice rencontre la lenteur sombre et étouffante, puis c’est avec des leads dérangeants que le groupe nous dévoile Apparition, un espèce de bloc sonore imposant et brut où les guitares et la batterie maintiennent un climat pesant permanent. On passe ensuite à Writhe qui retrouve des passages techniques tout en restant à une allure relativement modérée, puis Seethe va emprunter au Grind/Death pour créer des éruptions plus sauvages. La batterie conserve son caractère imprévisible avec Churn pendant que les guitares s’autorisent des envolées vaporeuses, mais la férocité revient sur Realm pendant que les vociférations complètent les harmoniques inquiétantes, mais c’est avec un break accrocheur que le groupe poursuit jusqu’à Devour, la plus longue des compositions, qui débute assez doucement, mais qui ne manquera pas de s’enflamme avec une impulsion commune, mais qui ralentira à nouveau pour clore l’album avec une mélodie intrigante.

La complexité est devenue aussi importante que la dissonance et l’oppression dans les compositions de Teeth. Que ce soit à toute allure ou plus lentement, The Will of Hate sait parfaitement quoi faire pour nous tenir en haleine.

80/100

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