Review 2363 : Modern Rites – Endless

Deuxième cérémonie pour Modern Rites.

Créé par Jonny “Archytekt” Warren (basse/claviers/chant, Kuyashii) et Berg “Katalyst” (guitare, Aara), le duo qui nous a déjà offert un premier album en 2021 renouvelle son partenariat avec Debemur Morti Productions pour dévoiler Endless.

Prelude capte très lentement notre attention grâce à ses claviers doux et apaisants, mais on sent que l’intensité monte graduellement pour finalement exploser d’un seul coup sur Endless, apportant au flot mélancolique une dimension pesante. Les hurlements entretiennent la fureur, créant un contraste intéressant  avec les éléments les plus calmes, comme le break où quelques murmures apparaissent avant de laisser la vague de noirceur nous mener jusqu’à Lost Lineage où on découvre une approche nettement plus agressive. La batterie mène la rivière ténébreuse en proposant des changements rythmiques intéressants, ainsi qu’à un véritable apaisement avant l’embrasement final, suivi de près par Veil of Opulence où les deux musiciens se déchaînent tout en alimentant l’atmosphère aérienne avec des harmoniques vaporeuses. Les poussées de fureur permettent de rythmer la composition avant que Becoming ne propose des sonorités plus inquiétantes, créant une tension palpable dès les premiers instants, et qui ne redescendra pas avec ses riffs pesants et majestueux. On notera les frappes puissantes qui collent à la perfection avec l’approche imposante du morceau, puis des tonalités plus lumineuses sur For Nothing, où le groupe continue dans son approche virulente et menaçante avec un soin particulier apporté à la dissonance et aux contrastes entre les différents instruments. Le chant change sur Autonomy, s’ancrant dans une dimension parfois plus viscérale, ce qui accentue une fois de plus la différence avec les quelques leads plus enjoués qui flottent dans cet océan d’angoisse, se jetant à corps perdu pour rejoindre Philosophenweg, où l’on retrouve l’ambiance lancinante malgré la puissance de la saturation et des claviers au sein desquels vociférations et harmoniques inquiétantes errent en permanence.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Modern Rites sait comment créer un environnement oppressant. Endless nous étouffe du début à la fin avec une intensité incroyable, jouant avec la noirceur comme si elle lui appartenait littéralement.

95/100

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