Review 2379 : Weltenbrandt – Transzendenz Schatten Romantik

Fin du silence pour Weltenbrandt.

Suite à leur premier album en 2018, le groupe mené par Bernhard Zieher (chant/guitare, Synkende), Dorian Gray (basse, Synkende), Elmar (batterie, Among Rats) et Silvano (guitare live, Regnum Noricum) dévoile en 2024 Transzendenz Schatten Romantik, son deuxième album.

Melancholia Urgewalt adopte immédiatement des tonalités majestueuses à la hauteur de son nom, que ce soit avec ce piano entêtant ou la saturation brumeuse, puis par la suite les parties vocales torturées. L’univers du groupe nous captive naturellement et on se laisse happer mentalement par la douleur du titre qui rejoint Apotropaion où le son devient rapidement plus menaçant, laissant P.G. (Groza) renforcer les tonalités agressives avec des parties vocales furieuses qui complètent les hurlements de Bernhard. La rythmique s’apaise puis devient dissonante avant de faire place à Resilienz où les claviers nous accueillent avant de laisser les riffs nous ensevelir sous leurs mélodies sombres, créant une atmosphère nostalgique aussi apaisante que douloureuse qui finira par nous offrir un moment de relâche avant la dernière vague. Les musiciens nous autorisent à reprendre notre souffle avec Ornament, un interlude mélodieux où les cordes se mêlent pour nous emporter vers Prana, où la noirceur refait surface sur une première vague lancinante, puis on retrouve J.J. Frühlingsbringer (Karg, Harakiri for the Sky) pour une intervention vocale saisissante. Vergängnisdenkmal prend la suite avec une approche toute aussi contrastée entre douceur et violence, laissant le break vaporeux à Jeanny et ses quelques mots le soin de nous mener vers la dernière éruption mélancolique, puis la tristesse se poursuit sur Serenade, deuxième interlude harmonieux et délicat. Broken Crosses fait renaître l’oppression ancrée dans une sorte de quiétude avant de laisser Silvano poser quelques mots pour l’accompagner avant de conclure l’album avec Tiefste Rast, où le flot ténébreux nous écrase avant de nous laisser respirer à nouveau pour accueillir L.G. (Ellende) qui hantera la déferlante finale.

Bien que le groupe soit assez discret, Weltenbrandt possède une identité marquée, délivrant un son saisissant. Les invités subliment chacun des morceaux de Transzendenz Schatten Romantik, faisant de l’album un véritable carcan de noirceur et de douceur combinées.

90/100

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