Le vent souffle pour Typhonian.

Le groupe allemand se forme en 2017 et sort rapidement un premier album indépendant, suivi d’un EP. En 2024, M.W. Styrum (chant, Vibrio Cholera), Prometheus (guitare/basse, Tombworld), Typhon (guitare, ex-Furcate), Thanatos (batterie) et Charybdis (basse, Steel Messiah, Demons Dream, ex-Furcate) dévoilent avec Transcending Obscurity Records, leur deuxième album, The Gate of the Veiled Beyond.

On perçoit à peine les premières notes de Celestial Salvation, mais l’introduction se transforme en moment d’inquiétude avant que les riffs bruts et parties vocales féroces ne la changent en agressivité sur Cosmic Throne. Le Death Metal du groupe est parfois teinté de mélodies sombres ainsi que de parties plus lentes et angoissantes, puis Primal Deceptive Light débute de manière un peu plus légère avant d’adopter des influences Black/Death Old School, en particulier dans les leads entêtants. Le son s’alourdit avec Crimson Rivers, créant une ambiance majestueuse rapidement brisée par une approche plus vive, mais tout de même imposante par moments, rappelant les claviers du début qui reviendront pour la dissonante The Gatekeeper. Les passages oppressants nous offrent également quelques moments plus apaisants, mais on trouvera également quelques éléments plus tranchants qui s’intègrent parfaitement à la marche rythmée qui nous mène à Towards the Chamber of the Omnipresent Mind et ses quelques secondes de quiétude. Elle ne durera évidemment pas, et se transformera en charge macabre doublée de quelques moments d’effroi, mais elle resurgira avant le final vif et obscur, suivi par A Glimpse at the Starless Ocean qui s’ancre définitivement dans le Black Metal grâce à une ambiance ténébreuse d’où surgiront les riffs et les différents cris. Les guitares ne seront pas délaissées, nous offrant leurs leads les plus travaillés avant que la massive Cath’un – The Gate of the Veiled Beyond ne prenne le relai pour dix-neuf minutes où le groupe instaure une ambiance lancinante, puis s’enflamme et revient finalement dans des tonalités aériennes brumeuses, remuées par des vagues de fureur, de solos mélodieux et même de quelques passages en chant clair intéressante.

La Death Metal de Typhonian sait tout aussi bien se montrer brut que sombre, développant parfois sur The Gate of the Veiled Beyond une atmosphère oppressante ou épique. Le dernier morceau est littéralement théâtral.

85/100

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