Review 2389 : Winterfylleth – The Imperious Horizon

L’automne arrive chez Winterfylleth.

Mené depuis 2007 par Simon Lucas (batterie/spoken words, Spectral Apparition) et Chris Naughton (guitare/chant, Atavist, Nine Covens), complété par Nick Wallwork (basse/guitare/choeurs, live pour Arð et Spectral Apparition), Mark Deeks (claviers/choeurs, Arð) et Russell Dobson (guitare/choeurs, Necronautical) le groupe anglais collabore à nouveau avec Candlelight Records pour dévoiler The Imperious Horizon, son huitième album.

First Light nous propose une certaine douceur, pour pénétrer dans cet univers mélancolique avant que Like Brimming Fire ne prenne la suite pour nous ensevelir d’un coup sous sa noirceur. Les grognements du vocaliste rejoignent la déferlante, apportant une touche sauvage aux sonorités majestueuses qui le reste du groupe développe, aidés par des claviers imposants qui renforcent le contraste saisissant. Le voyage continue avec Dishonour Enthroned où les musiciens reprennent immédiatement leur vitesse de croisière, nous emportant avec eux dans leur folle course aux racines Old School et à l’atmosphère épique. Les riffs ralentissent, rejoignant finalement Upon This Shore qui alimente la tempête ravageuse tout en laissant les éléments les plus aériens nous émerveiller avant de nous dévoiler un son légèrement plus oppressant sur The Imperious Horizon, où le vocaliste laisse libre cours à sa fureur. Un long break planant nous permet de reprendre notre souffle en compagnie de notes relaxantes, mais la saturation réapparaît pour nous conduire vers In Silent Grace où le combo place d’abord des leads mélodieux avant d’être rejoint par Alan Averill “Nemtheanga” (Primordial, Dread Sovereign) qui donne au morceau ses tonalités intenses. Le duo nous guide au travers de ses ténèbres aux accents grandioses, mais To the Edge of Tyranny renoue avec l’agressivité, proposant une approche plus brute de la musique du groupe tout en conservant les claviers, puis c’est avec un interlude instrumental nommé Earthen Sorrows que les musiciens nous permettent de reprendre nos esprits dans le calme. La violence refait surface dès que The Insurrection débute, nous replongeant dans la rage grâce à une instrumentale imposante et aux cris viscéraux, tissant une toile aussi agressive que majestueuse que l’on retrouve également sur The Majesty of the Nightsky, reprise d’Emperor que le groupe parvient à intégrer à son univers, conservant la férocité de base de la composition, mais également ses tonalités ténébreuses dans un vibrant hommage.

On retrouvera également une version alternative d’In Silent Grace, où Alan Averill “Nemtheanga” chante seul toutes les parties vocales. Le morceau reste le même, mais sa voix propose une approche différente de certains passages.

L’aventure de Winterfylleth s’écrit avec une touche majestueuse sur The Imperious Horizon, dernier digne représentant de la discographie à ce jour. L’album est long, mais il se savoure comme une véritable épopée rythmée par les musiciens.

95/100

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