Review 2400 : Devenial Verdict – Blessing of Despair

Devenial Verdict nous présente son album sophomore.

Actif depuis 2006 en Finlande, le groupe présentera démos et EPs avant de s’atteler à son premier long format. En 2024, Riku Saressalo (chant), Okko Tolvanen (batterie, Spiteborn, Rätäk), Sebastian Frigren (guitare, Dirt, Nuclear Omnicide, Rätäk) et Antti Poutanen (basse, Church of the Dead, ex-Hooded Menace) sont prêts à nous offrir Blessing of Despair, chez Transcending Obscurity Records.

L’oppression ne perd pas une seule seconde pour nous envahir dès I Have Become the Sun, où la rythmique dissonante succède à la respiration initiale, accueillant des hurlements puissants couplés à une rythmique effrénée ou pachydermique. Le groupe surprendra avec un break en son clair planant mais inquiétant, mais la quiétude ne dure évidemment pas, et on se retrouve confronté à une nouvelle déferlante qui nous mène à la toute aussi agressive Garden of Eyes et son groove écrasant. La composition reste très saccadée et n’hésite pas à faire appel à des harmoniques criardes tout en restant accrocheuse, mais Moon-Starved n’est pas loin et développera une atmosphère inquiétante en s’ancrant dans les ténèbres grâce à des riffs changeants, autorisant même une pause douceur avant le final, qui mène à Blessing of Despair et ses tonalités étranges. Certains passages sont clairement inquiétants alors que d’autres nous surprendront par leur complexité et leur vivacité ainsi que par leur constance, mais les musiciens nous accordent un moment de répit avec Shunned Wander, où une douce et enivrante mélodie est à l’oeuvre, avant d’être ternie par The Quietus et sa saturation qui alourdirait n’importe quelle sérénade. On retrouve tout de même quelques moments brumeux qui deviennent facilement abrasifs avant que le son ne présente des tonalités plus martiales sur l’énergique Solus, dont la fureur initiale sera par la suite contenue dans des éléments plus majestueux, puis totalement libérée par une complexité convolutée. Nouvel épisode d’apaisement avec les premiers instants de Counting Silence, mais il sera comme on s’en doute écrasé par les influences étouffantes du groupe, mais il survit parfois grâce aux influences Prog, avant d’être une fois de plus évincé par la puissance. Le morceau laisse finalement place à Cold Lantern, et son atmosphère envoûtante très répétitive qui font de lui une berceuse torturée aussi inattendue qu’idéale, et elle sera suivie par A Curse Made Flesh, qui se montre certes angoissante mais assez lancinante sur sa première moitié, puis qui se parera de son habituelle saturation tout en gardant son côté lent qui le fera s’éteindre naturellement.

Devenial Verdict est un groupe très versatile, passant sans mal d’une rage dévastatrice à une lenteur entêtante. On notera également un grand nombre de pauses sur Blessing of Despair, nous permettant de digérer la complexité des morceaux pour mieux les apprécier.

85/100

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