Le chemin de Mammoth Caravan continue.
Un an seulement après son premier EP de qualité, le groupe composé de Brandon Ringo (basse/chant saturé), Robert Warner (guitare/chant clair/claviers) et Khetner Howton (batterie) dévoile Frostbitten Galaxy, son premier album.
Le son planant d’Absolute Zero nous plonge dans cette atmosphère lancinante avant que la saturation ne nous écrase sans prévenir, apportant la lourdeur à cette lenteur enivrante. Les parties vocales confirment l’agressivité du son, qui va finalement accélérer tout en restant dans une approche pesante, mais aussi légèrement psychédélique avec les leads avant de revenir à la mélancolie sur l’introduction de Cosmic Clairvoyance. Quelques choeurs tentent d’adoucir la montée en puissance, mais ce n’est évidemment qu’une question de temps avant que la rythmique ne s’enflamme, nous guidant vers l’hypnotique final apaisant puis vers Tusks of Orion où on retrouve les hurlements et la touche inquiétante. Double pédale et riffs saccadés nous piétinent avec ardeur, ne ralentissant que pour laisser le trio terminer la composition et laisser place à Siege in the Stars où l’on retrouve brièvement les accents aériens avant d’être à nouveau confronté à ce son gras et abrasif. On se retrouve à nouveau captivés par cette rythmique épaisse qui ne ralentit que pour laisser la guitare développer son solo avant de laisser place à Prehistoric Spacefarer où les trois instruments fusionnent avec la voix saturée pour avancer d’un seul et même pas jusqu’au break où le son clair renaît à son tour. L’accalmie sera de courte durée, car le final repart dans la violence, créant un contraste avec les premiers moments de Sky Burial, où sonorités claires et chant rassurant se mélangent pour créer la première partie du morceau, qui progressera finalement vers la saturation, mêlant les deux univers et voix afin de nous offrir un final en apothéose.
Mammoth Caravan nous offre la suite de son aventure d’un pas décidé mais toujours ancré dans cette lenteur pesante. On retrouve sur Frostbitten Galaxy les éléments des EPs précédents, mais également une touche d’intensité glaciale grâce au son clair.
85/100