Review 2409 : Diablation – Irrévérence

Ce troisième album sonne la fin pour Diablation.

Quatre ans après sa création, le groupe composé de Vicomte Vampyr Arkames (chant, Ad Inferna), V. Orias A. (guitare, Ad Inferna), Maximilien B. (basse, Bâ’a) et IX (batterie, Eradikal Insane, ex-Corpus Diavolis) dévoile Irrévérence, chez Osmose Productions.

Diablation nous plonge d’abord dans l’angoisse avec 144000, où cloches et choeurs nous accueillent, pavant la voie vers Eternel où les racines Black Metal glaciales renaissent en compagnie des parties vocales menaçantes. Les harmoniques cinglantes complètent parfaitement l’approche effrénée mais relativement majestueuse du groupe qui utilise également quelques samples pour rythmer sa marche vers un final mélodieux, puis vers l’hypnotique Purification où la guitare adopte des tonalités éthérées. Même lorsque le vocaliste se déchaîne, les riffs fascinants nous enveloppent et nous enferment dans des tons cérémonieux avant de redevenir plus agressifs, déversant de véritables torrents de noirceur entrecoupés de déclarations, puis Par La Haine revient s’abandonner à une certaine quiétude sur ses premiers instants de vie. La composition mélancolique est agitée de sursauts de fureur, mais elle reste ancrée dans une atmosphère pesante jusqu’à s’apaiser à nouveau pour céder sa place à Chrysanthèmes Au Nouveau Monde qui propose une approche épique des ténèbres environnantes. Le peu de pauses que le groupe nous autorisent sont irrémédiablement suivis d’embrasements féroces et entêtants que les musiciens tissent à nouveau sur Ad Universum où l’agressivité se fait encore plus présente, chose qui se ressent dans les parties vocales viscérales. Le final se montrera plus apaisant, versant même dans la douceur sur les parties lead, mais le quatuor s’abandonnera à nouveau à la fureur lorsque Le Dernier Roi prend la suite, teintant de dissonance l’atmosphère oppressante qui sévit déjà autour de nous et se développe jusqu’à son point d’orgue, à partir duquel le son meurt imperceptiblement, rendant son dernier souffle avec une explosion.

Bien que son arrêt soit relativement brutal et inattendu, Diablation a marqué la scène française de sa touche sombre. Irrévérence est donc le chant du cygne d’une formation inspirée à la fois par la noirceur que par ses racines Old School.

90/100

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