Review 2410 : Ad Infinitum – Abyss

Ad Infinitum entame un nouveau cycle.

Après ses trois premiers chapitres, le groupe composé de Melissa Bonny (chant, Malefistum, ex-Evenmore, ex-Rage of Light), Adrian Thessenvitz (guitare, Schwarzlicht), Niklas Müller (batterie, Devilizer, Fallen After Midnight) et Korbinian Benedict (basse) dévoile Abyss, son quatrième album, chez Napalm Records.

My Halo se teinte immédiatement d’un mix moderne où la basse joue un rôle important pour alimenter l’approche sombre, nuancée par le reste de l’instrumentale et le chant de Melissa qui apporte la touche la plus lumineuse. Le break apporte l’agressivité, notamment grâce au chant saturé, mais on la retrouve sur Follow me Down et son approche Prog lourde et saccadée seulement nuancée par les parties vocales les plus douces. Le morceau est très rapidement accrocheur, tout comme Outer Space qui propose quelques samples futuristes ainsi que des envolées vocales presque joyeuses, contrastées par les chœurs, qui conservent une dualité intéressante. La fin du morceau est relativement calme, mais Aftermath va ramener une part d’agressivité grâce à des patterns groovy et efficaces, que l’on retrouve de manière plus lente mais toute aussi lourde sur Euphoria, recréant une atmosphère de power ballad accessible. Les refrains saturés restent selon moi les parties les plus efficaces, mais les refrains aériens permettent de respirer avant que Surrender ne place ses influences Industrial pesantes et parfois spasmodique, mais le groupe reste dans une mélancolie lancinante avec Anthem for the Broken, adoptant sensiblement les mêmes méthodes pour rendre le morceau intrigant. Les refrains sont plus chantants et mélodieux, mais les musiciens reprennent de la vitesse sur The One you’ll Hold On To, renouant avec des riffs énergiques qui motiveraient une fosse entière en un rien de temps tout en restant facilement chantable sur les refrains. On continue avec Parasite qui propose des accents Metalcore avec une recrudescence de chant saturé, puis l’album touche à sa fin avec Dead End, où la section rythmique s’oriente vers des racines Nu Metal plus vives pour accompagner l’enthousiasme de la vocaliste, et de ses choeurs puissants.

La version earbook de l’album contient également une piste bonus, la version orchestrale de My Halo, la première composition, qui garde son énergie mais qui se montre hautement plus théâtrale, retirant toute trace de basse, batterie et guitare pour se concentrer sur les claviers, confirmant la force du titre.

La personnalité musicale d’Ad Infinitum s’affirme à nouveau dans les tonalités modernes avec Abyss, sans renier ses racines Symphoniques, parfois plus sombre. Le groupe entame une nouvelle ère de son existence avec assurance.

80/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.