Nouvelle conquête pour Feral.
Après quelques années sous le nom de Valmer & Hook, le groupe à présent composé de David Nilsson (chant, Dwoom), Viktor Klingstedt (basse, Dwoom), Sebastian Lejon (guitare, Zonaria), Markus Lindahl (guitare, Dwoom) et Roger Markström (batterie, Dwoom, ex-Leviathan) dévoile To Usurp the Thrones, chez Transcending Obscurity Records.
To Drain the World of Light nous accueille avec notre son de HM-2 préféré, et qui commence immédiatement à propager sa rage avec des riffs solides complétés par les vociférations sauvages. Le solo cinglant conserve l’agressivité ambiante, que l’on retrouve aussi avec une touche plus oppressante sur Vile Malediction, proposant un son légèrement plus lent mais toujours aussi caractéristique du Death Metal à la suédoise, que les musiciens rendent parfois plus sombre et imposant. Deformed Mentality repart à toute allure, laissant les riffs nous frapper à pleine vitesse avec des patterns accrocheurs, mais Deformed Mentality reviendra à un groove morbide influencé par quelques éléments Death/Thrash, mais qui peut aussi compter sur une double pédale féroce. L’accélération finale nous emporte jusqu’à The Devouring Storm où des tonalités inquiétantes sont à l’oeuvre pour recréer un climat angoissant grâce à une rythmique globalement plus lente, mais qui s’enflamme à nouveau pour le dernier solo avant que Spirits Without Rest ne vienne tout saccager sur son passage. Inutile de dire que le morceau est vif, ses riffs parlent d’eux mêmes et incorporent des harmoniques sanglantes alors que Decimated s’oriente vers des tonalités plus grasses et quelques passages plus massifs pour temporiser par moments. On retourne à la fureur brute par vagues sur Phantoms of Antiquity, titre où la basse apporte du groove grâce à ses ronflements épais, alors que l’on trouve des éléments plus travaillés sur la courte Soaked in Blood dont l’introduction est finalement effacée par une rythmique saccadée propice au headbang, surtout la dernière partie. L’atmosphère s’assombrit à nouveau pour Into the Ashes of History, mais le groupe fait en sorte de la combiner à son intense bestialité pour créer un voile ténébreux fascinant avant de le dissiper pour laisser Stripped of Flesh clore l’album dans la violence la plus déchaînée possible, incluant tout de même quelques mélodies macabres.
Feral est l’incarnation du Death Metal Suédois. Qu’ils soient sauvages ou plus sombres, chaque riff de To Usurp the Thrones est parfaitement placé pour servir la composition. L’album n’a tout simplement aucun défaut !
95/100