Review 2423 : Ensiferum – Winter Storm

Day 3 - 11 - Ensiferum

Ensiferum reprend l’épée.

Quatre ans ont passé depuis leur dernier récit, mais Markus Toivonen (guitare/chant), Sami Hinkka (basse/chant, Metal de Facto, October Falls), Petri Lindroos (chant/guitare, ex-Norther), Janne Parviainen (batterie) et Pekka Montin (clavier/chant, Judas Avenger) n’ont pas chômé ! Entre leurs nombreuses tournées, les finlandais ont composé Winter Storm, leur neuvième album, qui sort chez Metal Blade Records.

Ils font de nouveau appel à Lassi Lógren (harpe/violon), ainsi qu’à Mikko P. Mustonen (orchestrations, Bride Adorned, Eye of Melian) pour faire vivre leur ambiance épique.

Aurora nous accueille avec une certaine douceur, ses notes aériennes sentent bon l’aventure, et la saturation nous rejoint en cours de route pour entrer dans la festive Winter Storm Vigilantes, qui propose une accélération vive, alternant les voix de Petri et Pekka. Les chœurs renforcent l’aspect fédérateur de la rythmique, et le groupe nous emporte avec lui dans sa charge avant de laisser Long Cold Winter of Sorrow and Strife apporter une touche de mélancolie inquiétante couplée à une cadence légèrement plus lente, nous plongeant dans les ténèbres. Les parties vocales sont également plus brutes, surtout sur la deuxième partie du morceau, mais l’espoir semble renaître sur le final, suivi de la martiale Fatherland où l’approche saccadée agressive sera parfaite pour motiver une foule comme le groupe sait parfaitement le faire. La composition est très bien rythmée, ne laissant que peu de flottement, à l’inverse de Scars in My Heart qui nous propose un moment apaisant avant que les instruments ne reviennent, donnant l’occasion aux musiciens d’accueillir Madeleine Liljestam (Eleine) pour chanter sur leur nouvelle balade. La voix samplée de Resistentia nous sert à la fois d’interlude et de préparation mentale pour rejoindre The Howl, déployant quelques éléments entêtants mais relativement enjoués où les vocalistes se relaient pour donner vie à leur marche rapide. Le groupe passe à la vitesse supérieure avec From Order to Chaos, un long morceau qui n’hésite pas de passer d’un moment planant et pesant à une rythmique plus vive, mais aussi d’éléments majestueux à des instants de fureur viscérale, mais le contraste prend fin sur Leniret Coram Tempestate, dernier interlude assez léger qui nous présente Victorious, l’ultime composition, où les musiciens célèbrent leur triomphe sur des riffs efficaces, rappelant parfois leurs tonalités Old School. 

Ensiferum exploite toujours sa recette avec autant d’efficacité, mais on sent tout de même une prise de risque sur Winter Storm : les interludes permettent au groupe de rythmer leur album tout en s’autorisant deux longues épopées.

80/100

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