Review 2427 : Swallow the Sun – Shining

La lumière est au bout du tunnel chez Swallow the Sun.

Avec Shining, leur neuvième album, Juha Raivio (guitare, Hallatar, ex-Trees of Eternity), Matti Honkonen (basse), Mikko Kotamäki (chant, Kuolemanlaakso, Hedonihil, ex-Barren Earth), Juuso Raatikainen (batterie, Hedonihil, Endless Forms Most Gruesome) et Juho Räihä (guitare, Before the Dawn, Hedonihil, Gloria Morti) et continuent leur partenariat avec Century Media Records, label qui les accompagne depuis bientôt dix ans.

Les mélodies planantes d’Innocence Was Long Forgotten nous emportent immédiatement dans leur tourbillon réconfortant avant de laisser les parties vocales claires prendre le relai, officialisant l’approche plus douce du groupe. L’instrumentale saura faire renaître la lourdeur en temps voulu, mais également la noirceur comme sur What I Have Become où le growl réapparaît, proposant à la fois agressivité et atmosphère plus pesante dans la dualité, en particulier sur le final où les deux voix se rejoignent. MelancHoly reprend un peu de ce contraste, mais en atténuant les éléments plus bruts pour proposer des harmoniques épurées ainsi qu’un court passage de chant saturé à la fin de ce court morceau, qui laissera sa place à Under the Moon & Sun où le groupe propose à nouveau un son très délicat. Le mix reste cependant très limpide, nous permettant d’apprécier chaque note avant que les grognements ne dynamisent les riffs accueillant le solo, puis le refrain final s’éteindra pour laisser Khold nous replonger dans une atmosphère plus tendue. Le chant saturé est majoritaire sur ce morceau qui renoue avec les anciennes influences du groupe, autant en terme de puissance que d’inquiétude, puis c’est avec une mélancolie solennelle que November Dust nous présente ses leads et son chant profond. La rythmique dissonante reste harmonieuse en toutes circonstances même lors des parties plus denses, puis Velvet Chains retourne dans ce minimalisme ambiant, doublé par quelques choeurs féminins. Le titre est assez court et s’oriente vers le Post-Rock tout comme Tonight Pain Believes, qui reste tout de même assez succinct également mais qui placera quelques parties plus lourdes. Le Doom nous captive à nouveau avec Charcoal Sky, réveillant le chant macabre du vocaliste qui colle à la perfection à ce climat angoissant et aux riffs saccadés, puis l’album entame alors sa plus longue pièce, intitulée Shining, qui va lier entre eux tous les éléments qui caractérisent l’identité du groupe sur cet album. On passe d’une rythmique épaisse et torturée à des refrains très calmes où seules quelques notes claires dansent avec le vocaliste avant de se transformer en longues complaintes pénétrantes lorsque le growl dynamise le mélange.

Swallow the Sun continue son évolution sonore avec Shining, osant intégrer des éléments que l’on associerait sans mal à la scène Post, presque même Shoegaze. Pourtant, les racines Doom pesantes et sombres sont toujours présentes, surgissant par surprise pour nous captiver à nouveau. Ne vous contentez pas d’une seule écoute.

85/100

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