Review 2434 : The Spirit – Songs Against Humanity

Nouvelle déclaration signée The Spirit.

Après deux années de composition, MT (guitare/chant, ex-Dethroned, ex-Melechesh en live) et MS (batterie, ex-Agathodaimon, ex-Crimson Moon) dévoilent l’arrivée de Songs Against Humanity, leur quatrième album, toujours chez AOP Records.

Ils sont accompagnés par Stanley Robertson (guitare, The Circle, ex-Asenblut) et Linus Klausenitzer (basse, Alkaloid, Obsidious, ex-Obscura) en live.

L’album démarre sur les chapeaux de roues avec Against Humanity, une première composition aux mélodies agressives projetées à toute allure sous des vociférations rocailleuses et vindicatives. La tornade s’apaisera tout en conservant sa complexité qui donnera naissance à un solo tranchant ainsi qu’à des harmoniques entêtantes, mais la fureur renaîtra bien assez tôt pour finalement nous projeter dans la dissonance de Room 101. D’abord assez calme, le morceau sera amené à accélérer pour coller à son message pessimiste, mais ne se prive pas de proposer quelques éléments plus apaisants entre deux éruptions de rage avant de s’orienter vers des tonalités mystérieuses avec Cosmic Rain and Human Dust. L’atmosphère reste virulente tout en alimentant les leads travaillés et l’atmosphère majestueuse du morceau avec toutefois un passage très saccadé vers le centre, puis Spectres of Terror nous emporte à son tour dans son torrent de noirceur. Le flot est relativement bien rythmé, laissant les rythmiques puissantes et accrocheuses contraster avec les moments de flottement plus calmes que l’on retrouvera sur la longue Death is my Salvation, où le groupe prend le temps de proposer des tonalités majestueuses. On sent que la rythmique est plus légère, mais le duo sait parfaitement comment gérer ses guitares aux influences Prog pour nous captiver peu importe l’allure, recréant ensuite une mélancolie froide avec Nothingness Forever, couplée à des parties plus brutes. Orbiting Sol IV occupe la place finale, nous emportant dans une danse lancinante menée par des mélodies éthérées assez lentes qui nous permettent à la fois de rester dans l’univers du groupe tout en sortant progressivement de la violence latente.

Songs Against Humanity permet à The Spirit de continuer dans sa voie dans la complexité entre Black et Death Metal aux diverses influences. Leur héritage est parfaitement exploité, mais le duo ajoute sans mal sa touche personnelle pour devenir un véritable ouragan.

90/100

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