Paganizer avait encore un album sous le coude.
Bien que fraîchement signés chez XTreem Music, Rogga Johansson (guitare/chant, Carve, Dead Sun, Eye of Purgatory, Furnace, Massacre, Megascavenger, Revolting, Ribspreader…), Matthias Fiebig (batterie, Blodsrit, Carve, ex-Ribspreader), Martin Klasén (basse) et Kjetil Lynghaug (guitare, Heir Corpse One, Stass, Ribspreader…) honorent leur contrat avec Transcending Obscurity Records pour la sortie de Flesh Requiem, le treizième album du groupe.
Parler de Paganizer, c’est parler de l’un des groupes suédois les plus prolifiques qui, dès sa première démo il y a 26 ans, est resté fidèle à ses origines suédoises. Ce son dit “de tronçonneuse” créé par la HM-2 qui sévit encore et toujours accompagnée de ses vociférations, et qui reste à mon humble avis l’un des plus efficaces du marché, et que le groupe va bien entendu exploiter pour nous frapper de toutes ses forces. Si on retrouve immédiatement une approche hautement agressive et rapide sur Life of Decay et Meat Factory, les deux premiers morceaux, les musiciens sont également capables de créer une ambiance plus pesante sur la lente Flesh Requiem où les leads entêtants prennent les devants, mais qui offrira tout de même quelques passages plus vifs. Une petite feinte avec l’introduction calme de Hunger For Meat, mais le titre est court et ne trompe pas : il est basé sur la violence pure tout comme Viking Supremacy qui lui emboîte le pas avec des vagues de fureur dévastatrices. World Scythe reprend ces patterns saccadés teintés d’harmoniques entêtantes et de leads travaillés, mais la batterie reprend le dessus pour nous mener au sample final, puis à Fare Thee Well (Burn In Hell) qui ne surprendra personne en s’orientant vers des passages explosifs pour rythmer sa rage. L’assaut continue à une vitesse similaire sur Necromonolithic mais les refrains laissent le chant prendre le dessus avant de revenir à ce bon vieux blast Old School avec The Pyroclastic Excursions, laissant tout de même une place intéressante aux leads dans ses riffs rapides. Le matraquage se poursuit avec Just Another Doomsday qui n’abandonne pas sa recette originelle, mais qui l’agrémente de sursauts plus imposants avant la courte touche mélancolique de Suffer Again, brisée par sa violence, mais le groupe trouve tout de même le moyen de la faire revivre grâce aux guitares avant de refermer son album sur Skeletons, déployant autant ses racines utilisées sur tout l’album que des pointes de Heavy Metal dans les solos tranchants.
Paganizer continue de régner sur le Death à la suédoise avec une recette inchangée, et le groupe sait y faire. Flesh Requiem propose une nouvelle dose de 40 minutes où les musiciens ne nous accordent absolument aucun temps mort. Une vraie réussite.
95/100